Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a rompu le silence, jeudi, sur la situation qui prévaut depuis plusieurs mois dans la ville d’Azazga (35 km à l’Est de la wilaya de Tiz Ouzou), marquée par la réouverture par la force publique du siège de la mairie dimanche dernier soit près de 6 mois après sa fermeture par un groupe de citoyens issus de plusieurs villages de la région.
Dans la déclaration rendue publique par l’instance locale du RCD, le parti déplore « l’incurie du pouvoir dans la gestion des affaires publiques en général et son irresponsabilité dans la prise de décision en particulier ». tout en soulignant que ce conflit qui « aurait pu être réglé dans l’urgence par l’ouverture d’un dialogue avec la population, a été, par contre, entretenu et alimenté jusqu’à atteindre un degré de pourrissement qui a failli dégénérer en une confrontation entre citoyens ».
Le parti de Mohcine Bellabès qualifie le recours à la force publique pour rouvrir le siège de la mairie d’un « mode de comportement qui nous rappelle que ce pays est géré par un système belliqueux dans sa démarche et violent dans sa réaction, les événements récents dans le sud le confirment » et ce après « intervenues de façon musclée pour imposer la réinstallation du P/APC dans ses bureaux ».
Les membres du Conseil nationale du RCD de Tizi Ouzou « dénoncent l’utilisation de la violence à l’encontre de citoyens pacifiques dans leur action et incitent les pouvoirs publics à plus de respect dans l’application de la loi » tout en appelant « la population à une vigilance soutenue pour parer à toute tentative de déstabilisation de la région particulièrement à l’approche du 20 avril qui reste une date phare de notre histoire ».
