Le niveau d’endettement intérieur de l’Algérie se révèle rassurant, avec un ratio d’endettement public de 47% du PIB, largement en deçà des normes internationales. Le directeur général du trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l’État, Hadj Mohamed Sebaâ, a partagé ces chiffres encourageants lors d’une intervention à la radio algérienne.
En 2022, la dette publique a diminué par rapport à 2020, où elle atteignait 55,6% du PIB, selon la Banque mondiale. Cependant, depuis 2019, le pays a connu une augmentation constante, passant de 45,6% en 2019 à 51,4% en 2020. Les prévisions de la Banque mondiale indiquaient une augmentation supplémentaire à 56,1% pour 2021.
Malgré cette hausse, l’Algérie demeure en territoire sûr, avec une dette publique nationale qui représente actuellement 47% du PIB. Des études montrent que jusqu’à un seuil de 40%, l’effet de la dette publique sur la croissance économique est positif. Au-delà, une augmentation de la dette peut entraîner un effet récessif, signalant des problèmes dans l’utilisation des ressources provenant de l’endettement.
Comparaison avec la Tunisie et le Maroc : l‘Algérie en décalage positif avec ses voisins
La situation de la dette publique algérienne contraste nettement avec celle de ses voisins maghrébins. En Tunisie, la dette publique dépasse les 80% du PIB, mettant l’État dans une position difficile entre la protection du consommateur et le contrôle des dépenses.
Quant au Maroc, son taux d’endettement public est estimé à 83,2% du PIB en 2023, représentant une augmentation par rapport à l’année précédente. Les emprunts prévus pour l’année devraient aggraver davantage le fardeau de la dette. En Égypte, la dette publique atteint 95,60% du PIB en raison d’emprunts extérieurs et intérieurs, aggravée par un contexte mondial difficile.
Dans un contexte mondial de stress financier, l’Algérie se démarque par sa stabilité relative en matière de dette publique. Avec un endettement interne à 47% du PIB, le pays navigue dans des eaux plus calmes que ses voisins du Maghreb. La gestion prudente de la dette semble avoir préservé l’Algérie des difficultés financières rencontrées par d’autres pays de la région.