SITUATION AU MALI, VISAS, ACCORDS DE 1968… Manuel Valls aujourd’hui à Alger

SITUATION AU MALI, VISAS, ACCORDS DE 1968…  Manuel Valls aujourd’hui à Alger
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Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls arrive à Alger, aujourd’hui, pour une visite de deux jours au cours de laquelle il aura des entretiens notamment avec le nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal, a annoncé avant-hier une source officielle française, citée par l’AFP.

Manuel Valls, dont la visite a été annoncée il y a quelques mois, à Alger, par Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, n’est pas le premier officiel français qui arrive en Algérie depuis l’élection de François Hollande à la tête de la République française. Il a été précédé par Laurent Fabius, Yamina Benguigui (Francophonie) et Nicole Bricq (Commerce extérieur). Manuel Valls est, en moins de trois mois, le quatrième ministre français à se rendre en Algérie, l’ancienne colonie dont les ressortissants forment la première communauté étrangère (hors UE) en France. Sa visite en Algérie précède celle du président François Hollande attendu à Alger avant la fin de l’année en cours.

Les deux pays tentent en vain depuis plus de deux ans de signer un nouvel avenant à un accord bilatéral de décembre 1968 «relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles». Un sujet qui pourrait être abordé lors de la visite de Manuel Valls.

«La négociation sous le gouvernement de l’ancienne majorité de droite, engagée dans une politique de maîtrise de l’immigration, a échoué sur le refus de l’Algérie d’être alignée sur le droit commun et de perdre ainsi les Privilèges contenus dans l’accord de 1968», est-il rapporté. Lors d’une conférence de presse, animée conjointement avec Laurent Fabius à Djenane El Mithak, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait, rappelle-t-on, exprimé son optimisme quant à l’arrivée à un accord dans ce domaine.

LG Algérie

Au plan sécuritaire, l’arrivée à Alger, du ministre français des Affaires étrangères intervient alors que les deux pays divergent sur la solution à la crise au Mali où les islamistes ont pris le contrôle dans le nord de ce pays du Sahel.

L’Algérie, qui partage une longue frontière avec le Mali, milite pour une solution politique là où la France souhaite une intervention militaire. Six Français sont retenus en otage au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) : quatre collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés au Niger le 16 septembre 2010, et deux, présentés comme des géologues,

capturés au Mali dans la nuit du 24 novembre 2011. Des diplomates algériens sont retenus en otages par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) au nord du Mali. Bamako a officiellement sollicité la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour l’aider à «libérer le nord du pays». Une intervention militaire a été évoquée, soutenue par des pays de l’Occident. L’Algérie opte, quant à elle, pour une solution pacifique et diplomatique.

M. A.