Situation au Burkina Faso : l’Algérie rassure ses ressortissants 

Situation au Burkina Faso : l’Algérie rassure ses ressortissants 

La confusion règne au Burkina Faso après le putsch militaire visant à mettre fin aux fonctions du Chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Face à ces récents développements, le Ministère des Affaires Étrangères et de la Communauté nationale à l’Étranger a réagi pour rassurer les membres de la communauté nationale établie là-bas.

Dans un communiqué rendu public hier, le département du ministre Ramtane Lamamra a fait savoir que “le Ministère des Affaires Étrangères suit de près la situation des membres de la communauté algérienne établie au Burkina Faso”, et ce, “à travers l’Ambassade d’Algérie à Ouagadougou”.

D’après la même source, “les ressortissants algériens n’ont enregistré aucun incident, face aux derniers développements que traverse le Burkina Faso”. Toutefois, le Ministère des Affaires Étrangères a invité les Algériens résidents ou en transit à Ouagadougou “à rester dans leurs lieux d’hébergement et à continuer à observer les consignes de sécurité et de prudence en évitant tout déplacement non indispensable”.

En outre, le département du ministre Ramtane Lamamra a encouragé les membres de la communauté nationale établie au Burkina Faso “à maintenir un contact permanent avec l’Ambassade d’Algérie à Ouagadougou”. Et ce, par le biais “des numéros de téléphones suivants : 0022625368181 / 0022625368182”, a conclu le même communiqué.

Que se passe-t-il au Burkina Faso ?

Vendredi soir, un groupe de militaires a annoncé la fin de fonctions du Chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, dans une annonce télévisée, lui reprochant notamment “d’avoir trahi leur seul idéal qui est la restauration de la sécurité et de l’intégrité du territoire burkinabé”.

À l’issue de cette annonce, “quelques unités ont pris le contrôle de certaines artères de la ville de Ouagadougou, demandant une déclaration de départ du lieutenant-colonel Damiba”. Face à cette confusion, l’État-major général des Armées a rompu le silence à travers un communiqué, reconnaissant que l’Armée “traverse une crise interne” et affirmant que “les concertations se poursuivaient”.

De son côté, le Chef de la junte au Burkina Faso a assuré qu’il n’avait pas quitté le pouvoir. Dans un communiqué officiel de la Présidence, il a appelé les militaires à l’origine du putsch “à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans ce contexte”.

Cependant, les putschistes avaient assuré hier soir, dans une allocution télévisée, que “le lieutenant-colonel Damiba préparait une contre-offensive depuis la base française de Kamboinsin”. Face à ces accusions, “le Ministère français des Affaires Étrangères a démenti formellement toute implication dans les évènements en cours depuis vendredi au Burkina”, affirmant que “le camp français n’a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba”.