Sur les soixante-seize sites miniers mis en concurrence, par avis d’appel d’offres lancé par l’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), vingt-six ont été attribués hier au terme d’une séance d’ouverture publique des plis des entreprises ayant soumissionné pour cette adjudication.
La cérémonie s’est déroulée au ministère de l’Energie et des Mines. Les titres accordés représentent un investissement estimé à 511 126 000 dinars. Les substances proposées dans le cadre de cet avis d’appel d’offres sont agrégats, argile, tuf, et sables pour la partie exploitation, et agrégats, marbres, pierres décoratives, dolomie, argile, gypse, sel, tuf et sables pour la partie exploration. Les sites mis en compétition sont circonscrits dans les régions de Laghouat, Sétif, Relizane, Béchar, Illizi, Médéa, Naama, Tiaret, Mascara, Djelfa, Batna, Tébessa, Biskra, Adar, Bouira, Tizi Ouzou, Guelma… Depuis l’ouverture du secteur des mines, en 2001, au privé national mais également étranger, l’ANPM a organisé vingt-neuf adjudications.
A la faveur de cette libéralisation, plus d’un millier de titres miniers ont été octroyés à différents opérateurs économiques. Chinois, Australiens, Canadiens, pour ne citer que ceux-là, manifestent de l’intérêt pour l’investissement dans les activités minières en Algérie. Les nationaux s’intéressent aussi à ce secteur. Et ils ont participé en nombre à une série d’adjudications. Un ensemble de projets en partenariat a été déjà monté, pour mettre en exploitation ou en exploration des sites qui renferment du plomb, du zinc, du cuivre, mais également de l’or, pour ne mettre en relief que ces substances-là.
Parmi les «vieux» projets lancés, on peut citer celui signé avec le groupe libanais Zakhem pour l’exploitation et le développement du gisement d’or Tiririne Hannane pour un montant d’investissement de 200 000 dollars. A ce projet se superposent l’ouverture du capital de l’entreprise Ferphos et la mise en valeur des gisements de fer de Boukhdra et de l’Ouenza, dans la wilaya de Tébessa, pour un investissement établi à neuf millions de dollars. Limitée au début aux carrières et agrégats, l’activité minière s’oriente aujourd’hui vers le sous-sol. Ces résultats sont cependant en deçà des potentialités dont dispose le secteur des mines ; ce ne sont pas tous ceux qui ont décroché des titres miniers qui arrivent à mener à bien leurs projets. Aussi, un processus d’assainissement a été engagé par l’ANPM. Et il n’est pas exclu que des titres soient retirés à certaines entreprises.