Sit-in national des résidents à Mustapha-Pacha : Environ 15 000 médecins grévistes attendus aujourd’hui

Sit-in national des résidents à Mustapha-Pacha : Environ 15 000 médecins grévistes attendus aujourd’hui

Des milliers de médecins résidents, externes et internes, se sont donné rendez-vous dès aujourd’hui au CHU Mustapha-Pacha, en réponse à l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra).

En effet, ce dernier a appelé à une manifestation nationale pacifique « d’envergure » pour dénoncer l’interruption du dialogue par la tutelle, qui a exigé des résidents de geler la grève illimitée qui dure depuis trois mois pour reprendre langue. Le Camra a refusé cet « ultimatum » donné par le comité intersectoriel chargé du dossier des résidents et a décidé de continuer le débrayage malgré les « menaces de la tutelle », regrette le représentant du Camra, le Dr Hamlaoui. Il a affirmé que les chefs des établissements hospitaliers ont ordonné le gel des salaires des grévistes, « un acte illégal », selon lui, car les résidents sont des étudiants. « Ils ont le droit des faire des ponctions sur salaires seulement selon l’instruction du ministre », a-t-il soutenu. Hier, les résidents du CHU Bab El Oued se sont rassemblés devant l’administration, en présence de la police, pour demander des explications au chef de l’établissement sur le gel des salaires, mais sans résultats. Il faut savoir que parmi les résidents grévistes, « certains sont des pères de famille », rappelle le Dr Hamlaoui. « A part les menaces, on n’a rien reçu de la tutelle », appuie le membre du Camra faisant référence à l’année blanche qui plane sur le cursus des résidents, notamment ceux de dernière année qui ont boycotté l’examen des études médicales spécialisées (DEMS). Pour rappel, les deux parties ont organisé plusieurs réunions, où la tutelle a fait des propositions aux résidents. Mais ces derniers les ont rejetées, car elles ne correspondent pas à leurs attentes. La dernière réunion en date remonte au 4 février et devait s’étaler sur quatre jours. Elle a été réduite par la tutelle à une seule et unique journée. La principale revendication des résidents, à savoir l’abrogation de l’obligation du service civil, n’a pas été approuvée. La revendication sur le statut du résident a connu le même sort. Un autre point que les résidents n’ont pas accepté, est l’absence du représentant du ministère de la Défense nationale durant la réunion, qui devait régler le problème du service national. Le comité a accédé à certaines revendications, notamment la prime d’installation et le billet d’avion par an qui sera pris en charge par l’établissement de santé, mais les résidents ont affirmé que cette mesure existait déjà.