La fin de l’année 2013 s’annonce chaude sur le plan social. L’agitation sociale a gagné plusieurs secteurs, éducation, solidarité, emploi, industrie…Une jeunesse en attente de postes stables, des travailleurs en quête de leurs droits, des employés marginalisés…
Chez les adjoints de l’éducation, une journée de protestation est prévue le 29 décembre. Le courant ne passe donc plus entre le département de Baba Ahmed et cette catégorie de travailleurs qui ont décidé, encore une fois, de passer à l’action pour exprimer leur ras-le-bol concernant “la politique de mépris exercée par le département de la tutelle” à leur égard, a affirmé Mourad Fertaki, coordinateur national des adjoints de l’éducation nationale.
Les mécontents du secteur de l’éducation appellent le ministère à “ouvrir un dialogue sérieux, afin de débattre des revendications mentionnées dans le PV signé le 6 mars avec le directeur de la gestion des ressources humaines”.
La coordination nationale des adjoints de l’éducation plaide, pour rappel, pour “la revalorisation de l’expérience professionnelle et des diplômes, le droit aux primes d’examens, le maintien de la décision de répartition des fonctions des adjoints d’éducation du 30-03-2011, et une dénomination officielle, autre que celle d’adjoints”. On pourrait ajouter au tableau le conflit opposant les travailleurs de ArcelorMittal à leur direction.
Cette nouvelle poussée de fièvre est motivée par la volonté de leur syndicat d’opérer une véritable liquidation de “tous ceux qui veulent ruiner l’entreprise pour satisfaire leurs propres intérêts”. Le syndicat d’ArcelorMittal a appelé, dans un document rendu public à l’application stricte de l’instruction du Premier ministre relatif au départ obligatoire des cadres et employés ayant atteint l’âge légal de la retraite (60 ans).
L’agenda social est aussi chargé du coté des bénéficiaires du dispositif d’insertion professionnelle pré-emploi et du filet social. Dans une déclaration rendue publique, ils annoncent l´organisation la fin du mois, d´un rassemblement de protestation à Alger.
Ces derniers veulent interpeller les autorités sur la “situation alarmante” de 1,3 million de travailleurs. Les travailleurs adhérents au comité national des contractuels du pré-emploi et filet social affilié au Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique) veulent marquer la fin de l’année 2013 par une autre action sur le terrain. Les mesures retenues pour le secteur par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi n’ont pas été accueillies par enthousiasme.
Le compte n’y est pas, les contractuels ne sont pas contents du tout que le ministre parle de calcul des droits à la retraite et de permanisation sans donner de gages. Un autre mouvement est envisageable du côté des travailleurs du secteur de la Solidarité nationale.
Ces derniers menacent d’entrer en grève illimitée à partir de cette semaine. Une mobilisation destinée à demander la révision de leur statut et du régime indemnitaire spécifique aux corps techniques et corps communs.
Ces travailleurs, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) qui ont déjà observé une grève en avril dernier pour les mêmes revendications, ont réitéré leur engagement à poursuivre leur mouvement de protestation si la tutelle ne donnait pas satisfaction à leurs doléances. La section syndicale revendique une prime sectorielle spécifique et des arriérés de la prime de soutien pédagogique entre 2008 et 2011.
Le syndicat exige également une augmentation de 25% des salaires pour l’ensemble des corps relevant de ce secteur. Le gouvernement Sellal a beau essayé de calmer les esprits, les prochaines jours s’annoncent délicats au niveau de différents secteurs névralgiques.
R. A.