Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique SNPSSP), a décidé de reprendre le chemin de la contestation. Le syndicat, qui dénonce les promesses non tenues par la tutelle fixera la date de la protestation en concertation avec l’Intersyndicale de la santé publique.
Les praticiens spécialistes reviennent à la charge. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique SNPSSP), qui a tenu son conseil national, dimanche dernier, et après évaluation de la situation, a décidé d’entreprendre des actions de protestation «sous toutes ses formes». Rassemblements et grèves sont attendus dans le secteur dans les prochains jours. Le Dr Youcefi, qui a organisé, hier, une conférence de presse, a indiqué que le conseil national du syndicat a mandaté le bureau national pour arrêter les modalités ces actions dans le cadre de l’Intersyndicale de la santé publique. Cette dernière devra décider, aujourd’hui, de la formule et de la date de la protestation qui réunira les praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique, les psychologues et les professeurs de l’enseignement paramédical. Le SNPSSP estime qu’il a donné des délais «raisonnables» pour la tutelle afin de prendre en charge la plate-forme des revendications des spécialistes. Le syndicat dit avoir saisi à plusieurs reprises le ministre de la Santé et le Premier ministre, mais n’a reçu aucune réponse favorable. Pourtant, souligne-t-il, «nous avons reçu des promesses et des instructions du ministre de la Santé et du Premier ministre pour solutionner nos doléances. Mais rien n’a été fait à ce jour». Hormis, rappelle-t-il, l’organisation du premier concours national de graduation et le dossier du service civil, qui est en cours de traitement. A ce sujet, le syndicat a indiqué qu’une Commission nationale d’affectation, de suivi, d’évaluation et de recours a été installée le 2 avril dernier. Cette dernière s’occupera de l’assouplissement des modalités du service civil. Pas assez, de l’avis du syndicat, qui demande des mesures incitatives financières qui encourageraient les praticiens spécialistes à rester dans les zones reculées. Le SNPSSP, qui s’interroge sur le devenir des instructions du Premier ministre quant à la prise en charge de problèmes des spécialistes, revendique qu’il soit mis fin à la discrimination en matière d’imposition des primes et indemnités octroyées par le ministère de la Santé aux hospitalo-universitaires et aux praticiens de la santé publique. Il demande aussi de mettre fin à l’exclusion des praticiens spécialistes, des comités nationaux d’experts et l’application de la réglementation en matière de carte sanitaire. «Les services de santé publique sont gérés par les hospitalo-universitaires en violation de la loi qui stipule que ces centres doivent êtres gérés par les praticiens spécialistes», a souligné le DrYoucefi. Le SNPSSP revendique également l’amendement du statut particulier, la révision du régime indemnitaire et l’application de la loi pour les primes d’intéressement, de recherche et de zone ainsi que l’octroi d’un quota national de logements de fonction.
S. A.
