Le sit-in programmé face à la Fac centrale d’Alger, hier après-midi, par le mouvement Barakat, n’a pas pu avoir lieu. Les manifestants ont été surpris par une violente intervention des services de l’ordre, à quelques dizaines de mètres du lieu prévu, soit à la place Audin (Alger).
C’est à coups de pied, de poing et de “Dégage !” que les policiers sont intervenus pour disperser les membres de Barakat. Les manifestants ont été interpellés par des policiers à la place Audin et chassés dans différentes ruelles transversales à l’artère principale de la rue Abdelkrim-Al Khattabi, après leur avoir confisqué drapeaux et banderoles.
Nombreux sont ceux qui ont été traînés de force, souvent malmenés dans des escaliers ou détenus dans des entrées d’immeubles pendant quelques minutes avant d’être relâchés. La résistance de certains membres n’a pas suffi face à des policiers déterminés à aller jusqu’au bout de leur mission, matraques à la main. Certains parmi les manifestants ont même essayé de tenir le sit-in, assis par terre, avant d’être traînés et dispersés une nouvelle fois. Par ailleurs, des partisans du Président-candidat Abdelaziz Bouteflika ont essayé de tenir un sit-in à quelques pas de la place Audin, devant l’agence Air Algérie, mais ils ont, à leur tour, été interpellés par le service d’ordre. À la veille de l’élection présidentielle, un important dispositif sécuritaire a été mis en place tout au long de la rue Al-Khattabi jusqu’à la Grande- Poste d’Alger.