Sit-in du collectif “libérez Mohamed Gharbi” devant le siège du ministère de la justice à Alger

Sit-in du collectif “libérez Mohamed Gharbi” devant le siège du ministère de la justice à Alger

Le collectif « libérez Mohamed Gharbi » a observé, mercredi, un sit-in devant le siège du ministère de la Justice à Alger pour demander la libération de cet ancien Moudjahid, détenu depuis dix ans après avoir été condamné à mort puis à une peine de 20 ans de prison pour avoir tué un terroriste repenti, a-t-on constaté sur place.

Des membres du collectif, auxquels se sont joints d’anciens moudjahidine, ont précisé que leur action avait pour but de demander l’accélération de la procédure de mise en liberté conditionnelle faite « depuis plusieurs mois » auprès du ministère de la Justice.

Ils expliquent que le dossier de Mohamed Gharbi, 75 ans, est « complet » et que le détenu « remplit toutes les conditions exigées par la loi, puisqu’il a purgé la moitié de sa peine. En outre, ajoutent-ils, « son dossier contient un rapport favorable du directeur de la prison, le justificatif de dédommagement versé à la famille de la victime et tous les documents nécessaires ».

Sur place, les membres du collectif ont refusé la proposition du ministre de la Justice de rencontrer son chef de cabinet, et ont exigé un rendez-vous précis avec le ministre lui-même.

Se disant déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication, les membres du collectif ont affirmé que si d’ici le 5 juillet, Gharbi n’est pas libéré, ils durciront sensiblement leur mouvement.

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Taib Belaiz avait indiqué dernièrement, que le deuxième dossier relatif à la demande de liberté conditionnelle du détenu Mohamed Gharbi serait examiné par la commission d’application des peines du ministère de la Justice.

Moudjahid pendant la guerre de libération, Mohamed Gharbi, a rejoint les Groupes de légitime défense (GLD) dans les années 1990. Condamné à la peine capitale en 2009, pour avoir tué un terroriste repenti en février 2001, cette peine avait été commuée en 2010 à 20 ans de réclusion criminelle en vertu d’une grâce présidentielle qu’il avait demandée.