Sit-in des médecins résidents devant la Présidence

Sit-in des médecins résidents devant la Présidence
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Des centaines de médecins résidents ont observé hier un sit-in devant la présidence de la République.

Les blouses blanches voulaient remettre leur plateforme de revendications aux services de la présidence de la République, après l’échec précoce des négociations entamées avec le ministère de la Santé.

Les médecins résidents ayant afflué vers l’immeuble d’El Mouradia, représentaient tous les centres hospitalo-universitaires (CHU) du pays.

Le sit-in a été encadré par un dispositif sécuritaire impressionnant et les protestataires ont été assiégés à une centaine de mètres loin des abords de la présidence.

La mobilisation, a-t-on constaté, était grande, renseignant sur la détermination des résidents à faire aboutir leurs revendications. Ce qui a été d’ailleurs souligné par le Collectif autonome des médecins résidents algériens, lors d’une conférence de presse tenue dans la matinée. «Le ministère de la Santé ne semble pas pouvoir répondre à nos doléances, raison pour laquelle nous avons décidé, à l’unanimité, de saisir la présidence de la République» a indiqué le Dr Merouane. Selon lui, les responsables du département de Djamel Ould Abbès leur ont signifié qu’ils ne sont pas en mesure de se prononcer sur l’abrogation de l’obligation du service civil et leurs prérogatives ne leur permettent pas d’aller au-delà de l’amélioration des conditions de travail des résidents.

Ces derniers – les résidents – affirment que ce point représente «la revendication principale», sur lequel ils ne vont pas céder. «Nous avons décidé de nous retirer des commissions de travail parce que nos objectifs divergent avec ceux du ministère de la Santé», a précisé une conférencière, ajoutant que «le mouvement de grève sera poursuivi jusqu’à satisfaction de la totalité des revendications socioprofessionnelle exprimées».

Outre le service civil, les deux parties n’ont pas avancé sur les autres points programmés, tels que le statut du médecin résident. «Il est inconcevable qu’un médecin spécialiste ayant un bac +13 touche une rémunération de 32 à 35 000 DA/mois et risque de se retrouver au chômage à la fin de son service civil» se plaint-on. Quant aux autres revendications d’ordre pédagogique, les représentants des médecins résidents ont indiqué que le doyen de la faculté de médecine a promis de trouver des solutions à leurs revendications, mais rien n’a été décidé, jusqu’à maintenant. Idem pour le service militaire qui ne trouve toujours pas de solution susceptible de satisfaire les médecins protestataires. Par ailleurs, nos interlocuteurs ont précisé qu’ils continuent, toujours, d’assurer le service minimum. Comme ils expliquent que leur mouvement de protestation, dans son chapitre relatif au service civil, vise également l’amélioration des conditions de prise en charge du malade.

«La mise en place de mesures incitatives, de postes de travail stables et de moyens nécessaires pour permettre aux spécialistes d’accomplir convenablement leur travail profitera également aux patients, notamment dans les régions reculées» proposent-ils.

Par Aomar Fekrache