Sit-in des internes en médecine, spécialité chirurgie thoracique d’Oran Plus de 400 médecins se regroupent dans l’enceinte de l’hôpital

Sit-in des internes en médecine, spécialité chirurgie thoracique d’Oran Plus de 400 médecins se regroupent dans l’enceinte de l’hôpital

Sous la houlette du comité des médecins résidents d’Oran, soutenus par des centaines de médecins, un sit-in de protestation a été observé hier matin à la Faculté de médecine d’Oran, ISMO.

Ce mouvement de protestation est intervenu pour soutenir, dans leur démarche, les médecins internes de la spécialité chirurgie thoracique qui dénoncent, entre autres, le refus du professeur et chef de service de l’EHU du 1er novembre à valider leur stage.

Les médecins, qui ne se limiteront pas à cette seule démarche revendicative, ont saisi le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la santé et de la population ainsi que le cabinet du premier ministre Abdelmalek Sellal.

«Une action en justice auprès du tribunal administratif est également en cours», préciseront les délégués du comité des médecins résidents.

De son côté, interrogé par téléphone sur le litige qui l’oppose aux contestataire, le professeur Lachehab tiendra à préciser: «Notre responsabilité est engagée quant à la formation de ces chirurgiens qui auront demain entre leurs mains des patients dont ils seront responsables de la vie ou la mort.

Je me bats justement depuis 16 ans pour mettre en place un service exemplaire, surtout qu’il s’agit d’un service aussi sensible que celui de la chirurgie thoracique. Mon souci est ainsi de veiller à ce qu’il soit pris en charge de la meilleure des manières grâce à une excellente et rigoureuse formation.»

A propos de la validation du stage, objet du litige, le professeur Lachehab précisera: «Après une rencontre devant le CPRS, j’ai demandé à valider le carnet de stage et certains étudiants sont venus, alors que d’autres, notamment ceux des 3ème et 4ème années, s’en sont abstenus, d’où les propos que j’ai tenus à propos du DEMS qui reste une grande responsabilité pour nous, en tant que chargé de la bonne marche du service.» «Vous n’aurez jamais le DEMS, tant que je serai en vie.»

Tels ont été les propos, relayé par les contestataires, ayant engendré cette situation. Des propos enregistrés et tenus par le professeur et chef de service en présence de cadres de la santé, lors d’une réunion extraordinaire imposée à partir d’Alger et ayant réuni à Oran le conseil pédagogique régional de santé, CPRS.

Audelà des déclarations publiques faites par le chef de service en question, les délégués des médecins résidents sont revenus sur les péripéties qu’ils ont traversées depuis leur intégration en chirurgie thoracique et les textes et règlements qui régissent ces procédures ont été, selon leurs déclarations, totalement bafoués pour se voir imposer un examen alors que d’autres dispositions existent déjà pour ce contexte précis.

Les internes en 4ème année concernés par ce stage expliquent: «Comment le professeur et chef de service qui était tenu de nous donner des cours qu’il n’a jamais faits et pour lesquels il est rémunéré, nous impose un examen qui n’existe dans aucun des textes appliqués partout sur le territoire national, sauf à Oran».

Certains médecins étaient venus de Tamanrasset et de Sétif et de bien d’autres villes du pays pour espérer terminer leur cursus médical et retourner dans leurs villes d’origine afin de pallier au manque de telles spécialités, comme c’est le cas ici pour la chirurgie thoracique.

Zitouni M.