Les enseignants contractuels et vacataires ne décolèrent pas. Leur Coordination nationale affiliée au Conseil des lycéens d’Algérie (CLA) a décidé d’organiser un rassemblement à demain 13h devant le siège du ministère de l’Education nationale.
Le rassemblement intervient pour dénoncer la situation actuelle des enseignants contractuels et vacataires, a indiqué un communiqué rendu public hier par cette instance. L’action sera suivie de rassemblements devant les directions de wilaya au niveau du territoire national.
Les initiateurs de ce sit-in réitèrent les revendications formulées par cette catégorie d’enseignants. Dans le même document, les contestataires exigent, comme principale revendication, leur intégration avant de recourir aux recrutements ou de faire appel à de nouveaux enseignants, sachant que les enseignants contractuels ont déjà acquis de l’expérience leur permettant ainsi d’être intégrés.
Ils revendiquent également le paiement de leur dû, régulièrement, sans aucun retard ni manque. La Coordination a à ce propos tenu la tutelle pour responsable au cas de manipulation, d’abus ou de marginalisation de cette catégorie d’enseignants.

En outre, la tutelle est appelée à se tourner vers ces enseignants pour l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles et pédagogiques, mettre fin à la politique de « bricolage », en arrêtant l’exploitation de ces derniers à travers des « pseudo » contrats de travail.
La Coordination appelle enfin à l’application de la prime de rendement au profit de cette catégorie d’enseignants. Pour ce qui est de la principale raison poussant ces enseignants à la contestation, la même Coordination explique que c’est dû au ras-le-bol accumulé depuis plusieurs années.
« Les enseignants vacataires et contractuels sont les victimes de ce système éducatif », estime la Coordination qui accuse la tutelle de vouloir bafouer leurs droits les plus absolus, en les privant même de leurs salaires mérités.
À ce propos, le syndicat dénonce toute forme d’exploitation et menace de recourir à d’autres méthodes de protestation, si les autorités continuent dans la même politique.
À rappeler, par ailleurs, que les corps communs de l’éducation prévoient de débrayer les 27, 28, et 29 de ce mois. Regroupant les gardiens, les laborantins ou encore les adjoints de l’éducation, les corps communs expriment leur refus de la nouvelle instruction recommandant aux directeurs des établissements scolaires de réduire le nombre des effectifs de 40, voire de 50%.
Cela a provoqué une surcharge de travail pour les travailleurs maintenus, contraints d’effectuer plus de 60 heures par semaine au lieu de 40 réglementaires. Se considérant les parents pauvres du secteur, ces derniers déplorent le fait de subir de plein fouet les répercussions de la crise économique due à la chute brutale des prix du pétrole.
La tutelle est une fois de plus confrontée à la grogne de ses partenaires sociaux. Ayant difficilement pu mettre fin à la grève de l’Intersyndicale puis à celle du Cnapest, le ministère de l’Éducation doit trouver une solution urgente au problème des corps communs et à celui des enseignants vacataires, sachant que l’année scolaire touche presque à sa fin.