Beaucoup de visiteurs curieux de découvrir les différentes facettes du patrimoine du 6e Art se sont déplacés, ce week-end à l’esplanade du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, Alger, à l’occasion de l’ouverture du 16e Salon international du livre d’Alger (SILA), qui se tient jusqu’au 1er octobre 2011.
Les éditeurs exposants sont regroupés dans un stand qui offre au visiteur un large éventail de la production et lui permet d’acquérir les titres les plus récents. Chaque maison d’édition dispose d’un espace très bien agencé pour exposer ses ouvrages concernant l’histoire, le roman, et les ouvrages usuels comme ceux consacrés à l’art culinaire. Les jeunes constituent le gros de ce public qui ne se gênent pas pour feuilleter les ouvrages exposés par les maisons d’édition nationales et internationales qui prennent part à ce Salon. Des auteurs, invités pour cette manifestation, ont commencé déjà à dédicacer leurs livres aux premiers acquéreurs. Ils seront une bonne quarantaine à se prêter à cet exercice.
Curieux de découvrir le monde du livre, ses différents supports et les dernières avancées technologiques dans le domaine de la communication, des étudiants mais également des établissements d’enseignement supérieur de différentes wilayas ont discuté à bâtons rompus avec les professionnels du livre. Qu’il s’agisse des stands de la presse écrite, des agences d’édition et de publicité, le public qui s’est déplacé en petit nombre pour s’intensifier en fin d’après-midi, a montré un vif intérêt et parfois de l’étonnement, tant pour les moyens techniques exposés que pour la qualité des explications fournies. Houria Rimel et ses copines de classe Lamia Aghbalou et Nihal Yahia, des étudiantes en sciences de l’information et de la communication, rencontrées devant le stand de l’ANEP, ont rectifié, à la lumière des explications des organisateurs, l’idée qu’elles se faisaient de l’édition et la diffusion des livres. Les interrogations tournaient également autour du livre technique, scientifique et historique.
L’image artistique et le livre d’art sont les compléments d’objet directs de l’histoire. Aucune société ne peut faire l’économie de la représentation du beau, du paysage et des personnes qui incarnent l’histoire et qui participent à l’identité d’une société, expliquent les organisateurs.
Ce Salon permet aussi d’ouvrir le champ aux étudiants et enseignants pour s’informer des dernières éditions nationales de différentes expressions linguistiques en matière de recherche universitaire, et, de là, les aider dans le choix des ouvrages qui répondent le plus à leurs besoins.
Le représentant de Dar el ilm lilmalayine, une maison d’édition libanaise spécialisée notamment dans les dictionnaires et les livres pour jeunes, a relevé que les jeunes et leurs parents faisaient preuve d’un intérêt certain pour toutes les publications liées au monde de la jeunesse. Dans la foulée, il a constaté un certain recul de la lecture dans certaines situations qu’il imputera aux prix excessifs de certaines publications. Le directeur de la distribution de l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG), Mohamed Iguerb, s’est dit satisfait de cette première journée du Salon. «On relève une bonne affluence de visiteurs. Ce sont souvent des personnes curieuses de découvrir le livre dans toute sa diversité mais, surtout, ce sont les amoureux du verbe et les habitués de la littérature qui veulent connaître notre récente production», a-t-il expliqué.
Pour rappel, Kabi Layoune, ministre de la Culture libanais, avait déclaré, lors de l’ouverture du SILA, que le Liban est favorable à toute coopération avec l’Algérie pour assurer le développement de la coédition du livre dans toutes ses facettes. «Nous sommes prêts à consolider ce domaine qui revêt une grande importance».