Signature d’un mémorandum de coopération dans le secteur de l’agriculture,Un pas vers la réconciliation entre l’Algérie et le Maroc

Signature d’un mémorandum de coopération dans le secteur de l’agriculture,Un pas vers la réconciliation entre l’Algérie et le Maroc
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Depuis quelques semaines, de nombreuses visites de responsables algériens et marocains de haut rang ont été constatées. De là à d ire que les deux pays ont enterré la hache de guerre.

Si les relations politiques entre les deux voisins sont au point mort à cause des divergences sur la question du Sahara Occidental, il n’en est pas de même pour les relations économiques. Ainsi, l’Algérie et le Maroc ont signé, lundi dernier dans la capitale du royaume, un mémorandum d’entente et de coopération dans le domaine de l’agriculture et du développement rural.

L’accord en question prévoit d’approfondir la coopération entre les deux pays dans les secteurs de l’agriculture, du commerce extérieur, de la recherche scientifique, de la sécurité alimentaire et la vulgarisation agricole.

C’est le ministre de l’agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa, qui a procédé à la signature de cet important mémorandum avec son homologue marocain, Aziz Akhannouch, ministre marocain de l’Agriculture et de la pêche maritime. A travers cet accord, les deux départements ministériels veulent donner une nouvelle dimension à la coopération entre les deux pays

«Cet accord veut dire que nous voulons que nos opérateurs se rencontrent, que nos industries se rencontrent, que nos scientifiques se rencontrent et que nous travaillerons tous pour le renforcement de la sécurité alimentaire entre deux pays voisins et frères», a soutenu M. Benaissa cité par l’APS. L’Algérie pourrait de ce fait bénéficier de la longue expérience marocaine qui a permis à ce pays d’exporter vers des pays européens.

Le ministre marocain Aziz Akhennouch a assuré de sont côté que l’accord «permettra de mieux se comprendre et d’avoir des positions communes sur des thèmes qui nous intéressent notamment dans la sécurité alimentaire’’. «Rapprocher les opérateurs est une chose importante et fondamentale pour les relations entre le Maroc et lÆAlgérie», a-t-il ajouté.

M. Benaissa a souligné à cette occasion que l’Algérie n’était pas totalement réfractaire à la réouverture des frontières terrestre entre le Maroc et l’Algérie fermée il y a dix-sept ans. Cette action interviendra «tôt ou tard», a-t-il déclaré à un journaliste de l’AFP en se référant aux propos tenus récemment par le ministre des Affaires Etrangères, Mourad Medelci.

«Nous sommes des voisins et des frères et nous oeuvrons (…) pour le renforcement des relations» entre les deux pays, a-t-il noté. Autre signe de la volonté des deux pays d’aller de l’avant du moins dans le domaine économique, l’Algérie est fortement représentée au Salon international de l’Agriculture du Maroc (SIAM 2011) qui a ouvert ses portes pour s’étaler jusqu’au premier mai à Meknès.

Une quarantaine de participants représentant des opérateurs économiques publics et privés, notamment les sociétés de gestion des participations (SGP), Productions animales (PRODA) et végétales (SGDA), les instituts techniques et des organismes relevant du ministère de l’Agriculture dont la DGF (forêts), la Chambre nationale de l’agriculture, ainsi que par les professionnels du secteur, notamment ceux de l’industrie agroalimentaire, des produits du terroir, de l’agrofourniture et du machinisme agricole participent à cette manifestation.

En marge de ce salon, une rencontre entre professionnels algériens et marocains est prévue pour le 27 avril, alors que le 29 avril sera consacré à la journée Algérie, dont la thématique portera sur «la politique algérienne de renouveau agricole et rural 2010-2014’’ avec des communications axées autour des nouveaux programmes pour la relance du secteur agricole national. Cette édition du SIAM dédiée aux métiers de l’agriculture et de l’agro-industrie, est placée sous le thème de «l’agriculture solidaire».

Yasmine Idjer