Le sommet du G15 s’est clôturé hier après l’adoption de ses Etats membres d’une déclaration finale où ils se sont engagés principalement à revitaliser le G15, en tant que cadre de dialogue, de coopération et de concertation sur les questions globales, notamment la refonte du système international monétaire et financier, l’intégration de l’économie mondiale ainsi que l’élargissement de la coopération économique Sud-Sud.
Des mesures collectives ont été proposées, entre autres, pour élargir la portée de la réglementation et du suivi financier et ont
préconisé une intensification des efforts pour la réforme du système financier international. Ces réformes devraient renforcer le point de vue, les voix et la participation des marchés émergents et des pays en développement, y compris des plus pauvres.
Par conséquent, le G15 demande que soient achevées les quotes-parts du FMI d’ici novembre 2010 ainsi que l’accord sur la deuxième phase de la réforme des voix et de la représentation au groupe de la Banque mondiale. Le G15 a également exprimé sa vive inquiétude concernant l’extension des destructions sur le plan humain, économique et social dans les territoires palestiniennes.
Sur un autre plan, le sommet a permis, en marge de ses travaux, la signature d’un accord d’échange d’uranium entre l’Iran et la Turquie. Cet accord, s’il est validé par l’AIEA et le Conseil de sécurité de l’ONU, permettra d’éviter des sanctions contre l’Iran.
La 14ème réunion du G15 a été l’occasion d’échanger des points de vue des membres sur des questions de l’heure.
Il a également permis des tête-à-tête entre les chefs d’Etat, comme celui entre le président Bouteflika et son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Les deux chefs d’Etat ont eu l’occasion d’évoquer les relations bilatérales algéro-iraniennes et d’échanger des points de vue sur les questions cruciales de l’heure. Le chef de l’Etat a également rencontré le guide de la République islamique Ali Khamenei.
Précisons enfin que le président Bouteflika qui est intervenu lors des travaux de cette réunion a affirmé quel’intégration progressive des pays en développement dans une économie mondiale demeure la seule voie qui leur permettra de tirer profit des opportunités ouvertes par la mondialisation. Pour ce faire, les pays en voie de développement doivent unir leurs forces pour pouvoir exiger des règles de jeu équitables dans les domaines du commerce, du financement, de l’investissement et du transfert de la technologie. A signaler enfin que la présidence tournante du groupe des 15 qui regroupe actuellement 18 Etats membres, sera confiée cette année à la République démocratique socialiste du Sri Lanka.
Envoyée spéciale à Téhéran Hasna Yacoub