Le ministère du Commerce a signé jeudi des conventions-cadres avec 4 écoles et centres de formation spécialisés dans les domaines économique et commercial pour la formation d’environ 15 000 cadres et agents relevant du secteur durant les cinq années à venir. Ces conventions ont été signées avec l’Ecole supérieure algérienne des affaires (Esaa), l’Ecole des hautes études commerciales (Ehec), le Centre de formation de la Chambre de commerce et d’industrie ainsi qu’avec le Centre interentreprises de formation administrative et comptable (Ciefac).
Le ministre Amara Benyounès a affirmé, dans son allocution, que ces conventions vont permettre aux cadres universitaires recrutés durant les dernières années par le secteur du commerce d’acquérir de nouvelles connaissances scientifiques pour mieux appréhender les différentes tromperies et fraudes qui ne cessent d’évoluer à la faveur du progrès technologique.
« En l’absence d’une école sectorielle, dédiée exclusivement à la formation et au perfectionnement des agents de contrôle, notre département ministériel n’a pas pu développer et mettre en place une politique de mise à niveau et de spécialisation de ses cadres pour assurer, convenablement, les missions qui leur sont assignées, notamment en matière de contrôle de la qualité et de lutte contre les pratiques frauduleuses et anticoncurrentielles » a déclaré M. Benyounès.
Il a par ailleurs exprimé son regret quant aux 8 000 cadres recrutés entre 2008 et 2013 qui avaient pour objectif le renforcement des capacités d’intervention au niveau des unités de production et des frontières, et d’arriver à l’élimination de la fraude tant au plan de la qualité que des pratiques commerciales et anticoncurrentielles. Seul inconvénient, ces cadres ont été versés dans l’activité de contrôle sans aucune formation spécifique préalable, ce qui n’a pas permis d’atteindre les objectifs fixés Néanmoins, M. Benyounès attend de ces quatre conventions signées, la prise en charge, le recyclage et la mise à niveau des 15 000 cadres et agents relevant du secteur commercial et économique, dans différentes matières telle que la conduite d’enquêtes spécifiques et la recherche de la fraude, la gestion, la planification et l’évaluation de l’activité de contrôle et la maîtrise de la règlementation régissant les marchés publics, la diplomatie commerciale, les défenses commerciales et les métiers à l’export.
Durant la signature des 4 conventions à la SAFEX, Amara Benyounès s’est entretenu avec le directeur du département Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie Centrale au Fonds monétaire international, Masood Ahmed, sur la situation financière de l’Algérie suite à la chute des cours du pétrole.
De son côté, le premier responsable du département du commerce a affirmé que cette marge de manœuvre importante et les réserves de change confortables dont dispose l’Algérie vont lui permettre de faire une transition vers la chute des prix du pétrole d’une manière plus graduelle.
Pour sa part, le représentant du FMI a reconnu que l’Algérie s’est mieux préparée aux conséquences de la chute des cours du pétrole que durant les années 80, où la chute drastique des prix du pétrole a ouvert le chemin des grandes turbulences politiques et sociales entamées avec les émeutes d’octobre 1988. Selon lui, « une consolidation financière, économique et budgétaire est importante pour adapter les dépenses et les recettes de l’Etat à un prix du pétrole qui sera aux alentours de 50 et 70 dollars le baril au lieu de 100 dollars « .
Quant à la diversification de l’économie, il s’agit, a-t-il précisé, de diversifier les exportations, de développer l’industrie et les entreprises publiques et privées et de promouvoir les partenariats avec les entreprises internationales.
Pour ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires, il a avancé que ce chantier nécessitera des réformes structurelles.