«Je ne suis pas là pour répondre. Les préoccupations et les angoisses des travailleurs sont les miennes. Je suis syndicaliste. Je fais du mieux que je peux».
C’est en ces termes que Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a répondu à ses détracteurs qui réclament son départ.
Aux travailleurs mécontents de la tripartite, le SG de l’UGTA, rencontré avant-hier en marge de la cérémonie d’installation officielle des groupes de travail issus de la 14e tripartite des 29 et 30 septembre derniers qui a eu lieu au siège du ministère du Travail, se défendra en rappelant l’action «permanente et évolutive» de son syndicat en faveur des travailleurs.
Il citera à ce sujet le SMNG qui a été augmenté de 15 000 à 18 000 DA en l’espace de deux ans, alors qu’«en principe il est négocié tous les 4 ans. Ce qui nous a fait gagné 2 ans sur les prochaines négociations de 2013», soulignera-t-il. Reconnaissant toutefois l’insignifiance de l’augmentation au vu de la cherté de la vie, il dira en ces termes : «Qu’on dise que c’est insuffisant, je respecte cela, mais qu’on ne me dise pas qu’on a rien fait. Depuis des années, particulièrement 2010, il y a eu une avalanche d’augmentations salariales à travers les conventions de branches, le régime indemnitaire… C’est une réalité. On ne peut pas me reprocher de n’avoir rien apporté aux travailleurs». Et de poursuivre : «Le plus important pour moi, en tant que syndicaliste, est que le 87 bis soit annulé. C’est la demande de toute la base syndicale. Maintenant, c’est chose acquise». A ce sujet d’ailleurs, «il y a eu accord au niveau de la dernière tripartite pour la suppression de cet article. C’est dit noir sur blanc». Et d’affirmer qu’il «ne peut pas aller au-delà».
Aussi, le patron de Centrale syndicale expliquera que le nouveau SNMG qui découlera de la nouvelle politique des salaires suite à l’annulation de l’article 87 bis, «sera le référent salarial pour l’ensemble des secteurs d’activité et entraînera une autre augmentation salariale qui sera automatique». Par ailleurs, questionné sur le mouvement de fronde qui secoue la Centrale syndicale, Sidi Saïd rétorquera qu’«à l’intérieur de l’UGTA il y a des débats contradictoires, des remises en cause etc. C’est ce qui fait sa force, et c’est là véritablement une action syndicale».
Lynda N. Bourebrab