Le douzième congrès de l’UGTA a été clôturé mardi en début d’après midi. Le fait majeur de cet événement syndical est bien sûr la réélection de Sidi Said pour un troisième mandat. Dans le discours de clôture dans lequel il a fixé les perspectives d’action pour le prochain mandat et comme pour renvoyer l’ascenseur au pouvoir qui a joué pour sa réélection, Sidi Saïd assume ouvertement son inféodation au pouvoir en soutenant : « oui, nous sommes un syndicat du pouvoir ».
Sidi Said ne se limite pas à afficher son affiliation au pouvoir il en fait même un motif de « fierté » « et « un complexe de supériorité ». Sidi Said dans la même foulée, réitère son soutien au président Bouteflika, omniprésent au congrès par ses discours; « On a été avec Bouteflika. On est toujours avec lui, on ne va pas le trahir. Ce n’est pas de la chitta, c’est de l’amour que j’éprouve pour Bouteflika ».
Après les effusions, les charges. Première cible, certaines ONG accusées de vouloir provoquer des troubles en Algérie, au nom de la démocratie. « Nous avons notre démocratie, nous n’avons pas besoin de leçons à recevoir de quiconque » martèle le patron de l’UGTA en rendant hommage à la jeunesse algérienne « pour sa lucidité et son refus de s’embarquer dans l’aventure du printemps arabe ».
S’agissant de la maniére de défendre désormais les intérêts des travailleurs, le SG de l’UGTA laisse entendre que la confrontation directe avec le gouvernement ne sera pas sa méthode. « l’UGTA a dépassé le stade de la confrontation avec les pouvoirs publics et les partenaires économiques, optant ainsi pour la voie de la concertation pour régler les problèmes des travailleurs, indiquant que la centrale syndicale est aujourd’hui une force de propositions » dit-il à ce propos en relevant l’existence d’une volonté de fer chez l’UGTA pour asseoir une nouvelle politique économique nationale fondée sur une intégration de la production nationale, tout en plaidant en faveur de la protection de l’économie nationale.

Au sujet de la chute des prix du pétrole et ses conséquences sur l’économie, Madjid Sidi Said estime urgent de « booster la production nationale, condition sine qua non pour l’émergence d’une économie nationale forte et diversifiée du pays.