Le Secrétaire général de l’UGTA a reconnu hier, « l’inadéquation » existant entre les salaires des travailleurs et le niveau des prix appliqués actuellement.
« Les augmentations salariales ont certes apporté de l’oxygène aux salariés, mais force est de constater qu’elles sont diluées dans les prix de consommation, particulièrement dans les produits alimentaires et vestimentaires, où nous avons constaté des prix faramineux », a indiqué Abdelmadjid Sidi Saïd, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
C’est dans ce sens que la Centrale syndicale a exigé lors de la récente tripartite, la mis en place d’un Observatoire du commerce, dont la tâche sera justement d’assurer le contrôle et la régulation des prix de ces produits afin de préserver le pouvoir d’achat des salariés.
« Nous allons tenter de trouver des mécanismes d’ancrage, contrôle et de régulation des prix lors de notre prochaine rencontre avec le ministre du Commerce », a annoncé la patron de l’UGTA, appelant de là même à la réhabilitation des crédits à la consommation. A propos de cette dernière option, Sidi Saïd a expliqué que « la réhabilitation ne concernera que les produits nationaux », tel que proposé lors de la tripartite.
Il s’agit selon lui, de booster la production nationale et assouplir le fardeau sur les ménages des travailleurs, et de là même créer une synergie positive entre la production, la consommation et l’accompagnement du pouvoir d’achat des citoyens. A propos de la prochaine tripartite qui aura lieu en septembre, le SG de la Centrale syndicale a affirmé qu’il ne « reste que trois des 70 statuts particuliers à finaliser, notamment ceux des Collectivités locales et du secteur de la Santé ».
Tout en rassurant qu’ils seront achevés avant la date impartie, Abdelmadjid Sidi Saïd a mis l’accent sur le principe de rétroactivité qui sera toujours de rigueur. « De bons dossier seront discutés concernant le monde du travail et les retraités aussi », s’est-il contenté de dire en outre, sur l’ordre du jour de la prochaine tripartite.
Par ailleurs, l’invité de la radio est revenu sur son passage à l’Instance de consultations sur les réformes politiques, en disant qu’il était question de discussions autour de « la protection des droits sociaux, droits collectifs consacrés par la constitution ; préserver les salariés, et d’autres questions liées aux secteurs stratégiques ainsi que la promotion de la société civile pour lui donner une meilleure place dans la société».
Abordant la récente tripartite, le patron de la Centrale syndicale a tenu à préciser qu’ « il n’y a aucune discrimination réglementaire entre l’entreprise privée et publique », réitérant encore la nécessité de protéger l’outil de production national.