Un complot est ourdi par la Confédération syndicale internationale (CSI) et l’Union Générale des travailleurs tunisiens pour « casser » l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) et « provoquer un printemps arabe en Algérie ». L’accusation a été lancée le 3 mai dernier par le secrétaire général de l’UGTA, Abdelamadjid Sidi Said en « campagne » contre la CSI depuis qu’elle a exclu la centrale algérienne l’été 2014 de son instance exécutive au motif de la non-tenue d’un congrès « depuis des années ». Une mise à l’écart intervenue, suprême affront, au moment où le syndicat autonome, SNAPAP,
y faisait son entrée.
La Secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a été traitée de « harki » qui a tenté de casser l’UGTA sur « la scène internationale ». La CSI ne fait » plus de l’action syndicale mais de la destruction » et chercher à « coloniser les autres organisations syndicales et je dis que nous sommes contre cela, nous sommes les seuls à nous opposer, nous réfutons cette ingérence et c’est pour cela que je les traite de harka ».
Le 3 mai dernier, c’est le syndicaliste tunisien de l’UGTT, Mustapha Tlili, secrétaire exécutif de la Confédération syndicale arabe (CSI-Ar) qui a été attaqué avec virulence par Sidi Said. Tlili est accusé de comploter contre l’Algérie à travers la SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique) pour la mener vers un « printemps arabe ». La Confédération syndicale internationale lui donne un salaire de 7000 dollars pour semer le trouble et la zizanie en Algérie, a-t-il accusé. Des attaques à l’artillerie lourde qui ont fait réagir le syndicat tunisien qui a exprimé son indignation et sa surprise devant le « discours agressif » de Sidi Saïd. Un dirigeant de l’UGTT, Sami Tahri, a dit au journal echourouk sa grande perplexité devant les accusations lancées par le secrétaire général de l’UGTA. « Nous avons essayé de comprendre ce qu’il y a derrière l’attaque de Sidi Said contre l’UGTT mais nous ne comprenons pas ». « Sidi Said aurait du tenir compte de la fraternité historique et l’intérêt commun et à ne pas impliquer l’UGTT dans des batailles internes ».
Pour lui, le différend syndical qui existe au niveau de la CSI ne peut en aucun cas « conduire à lancer des accusations comme celles lancées par Sidi Saïd. Il rejette avec force les accusations politiques lancées par le SG de l’UGTA: « Nous, à l’UGTT, nous refusons d’exporter la révolution n’importe où ailleurs, car chaque pays à ses particularités ». L’UGTT, poursuit, « est plus soucieuse de l’Algérie que Sidi Saïd et plus consciente des tentatives de porter atteinte à l’Algérie et des intrigues contre le voisin occidental ». L’UGTT a déjà dénoncé, à maintes reprises, ces « tentatives » surtout « après les évènements qu’ont connues la Libye et la Syrie ». L’UGTT, a ajouté Sami Tahri, est « prêt à défendre l’Algérie de toutes ses forces. L’Algérie est notre soutien, non seulement dans la lutte contre le terrorisme mais également dans la lutte contre les manœuvres impérialistes » .
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