SIDI SAÏD à la signature de la charte : « On s’est débarrassé des tabous bloquants »

SIDI SAÏD à la signature de la charte : « On s’est débarrassé des tabous bloquants »

Sidi Saïd a adopté une démarche qu’il considère comme réaliste par rapport à la crise financière qui taraude l’esprit des Algériens.

La charte de partenariat public-privé a été scellée hier par les représentants de la tripartite composée du partenaire social, à savoir l’Ugta, le FCE et le gouvernement.

Cette charte est considérée comme une étape cruciale pour le gouvernement afin de parer à la crise financière qui s’est abattue sur le pays et qui impacte l’économie nationale. La tripartite qui a été inaugurée par le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, s’est attelée à énumérer les vertus du dialogue social et les résultats palpables de ses réunions dans le cadre de la tripartite.

Dans ce sens, Sidi Saïd a souligné envers le Premier ministre Ahmed Ouyahia et les responsables du Forum des chefs d’entreprise et leur président Ali Haddad que «votre geste de nous convier à cette rencontre, consacrée à notre engagement collectif de développer notre économie, témoigne de votre volonté militante et patriotique, d’insuffler à notre action solidaire un état d’esprit de gagnant autour du défi d’assurer à notre économie une croissance durable générée par la mobilisation de l’ensemble des capacités nationales humaines, matérielles et financières», a soutenu le SG de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd.

Par rapport au volet lié à la charte de partenariat public-privé, Abdelmadjid Sidi Saïd a indiqué que «nous sommes les acteurs d’un moment intense et inoubliable. Nous paraphons la charte sociétaire qui consacre définitivement l’unicité de l’entreprise algérienne quel que soit son statut juridique et qui constitue de fait, un instrument qui va mettre fin aux résidus dogmatiques à l’origine de cette montagne de préjugés qui ont retardé notre décollage économique». Sidi Saïd n’a pas étayé cette question en rapport avec «les résidus dogmatiques». En fait, est-ce l’héritage de la Centrale syndicale depuis sa création en 1956, ou les choix stratégiques de cette dernière depuis l’indépendance du pays à nos jours?

C’est difficile de spéculer sur cette question lancinante du cap économique en intime relation avec les intérêts matériels et moraux des travailleurs dont Sidi Saïd est le garant et le promoteur de leurs droits et intérêts au nom de la Centrale syndicale.

Dans ce sens, le patron de l’Ugta s’est contenté de donner plus d’étoffe à cet accord «historique qui doit nous propulser vers cette nécessité ancrée en chacun de nous de bannir le défaitisme et le pessimisme», et d’ajouter que «pour combattre cette crise conjoncturelle et la gagner, il faut impérativement mettre au rebut cette chape de tabous, et nous consacrer, à travers un regard de gagnant, où il n’y a ni public ni privé, mais des acteurs algériens patriotes à même d’édifier une économie nationale de plus en plus forte et souveraine», a attesté Sidi Saïd qui a adopté une démarche qu’il considère comme réaliste par rapport à la crise financière qui taraude l’esprit des Algériens.

C’est une manière pour l’Ugta d’apporter sa contribution dans le cadre d’une solution globale pour juguler la crise économique dans laquelle est empêtré le pays. Il insiste sur le fait que «c’est la conjugaison au pluriel de tous les efforts qui nous fera gagner les défis.

Cela est notre ambition animée par une volonté de voir autrement la chose économique, qui portera notre nation vers un développement économique et social global et durable», a précisé Abdelmadjid Sidi Saïd. Pour étayer ce nouveau choix dans le cadre d’un partenariat profond consacrant cette charte, le SG de l’Ugta a indiqué que «la sécurité économique nationale, doit, aujourd’hui, dans une conjoncture politique et économique internationale particulièrement complexe, être au centre de nos préoccupations et de nos actions pour assurer notre autonomie interne et renforcer la cohésion sociale», a martelé Sidi Saïd.

Dans le même esprit qui renforce ce nouveau choix sur le plan d’un partenariat qui se veut stratégique dans le cadre économique et social pour une croissance nationale aux relents qui font de la matrice sociale un levier incontournable, le partenaire social à savoir l’Ugta via son secrétaire général insiste sur cet axe stratégique qui est de nature à «garantir et à pérenniser la dynamique de confiance indispensable entre ces créateurs de richesse et de croissance, que sont les employeurs, les cadres, les travailleurs et les élus syndicaux, en ayant pour seul souci le développement de l’économie nationale par la restitution de l’initiative et la décision à l’entreprise et à son manager», a souligné le premier responsable de l’Ugta.

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