C’est ce qu’a affirmé, hier, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, lors de son allocution prononcée à l’occasion de la tenue du 6e congrès de l’union de wilaya UGTA de Boumerdès.
C’est la première fois que Sidi-Saïd évoque une augmentation générale pour les travailleurs et non une revalorisation limitée pour certaines catégories de salariés. “C’est une augmentation salariale qui ne dit pas son nom et les rappels de cette valorisation qui prend effet à partir du mois de janvier 2015 va toucher l’ensemble des salariés”, a-t-il martelé.
Sidi-Saïd, qui ne cite pas de date pour le versement de ces rappels, a tenu à préciser que des simulations sont en train de se faire dans toutes les entreprises publiques, privées et dans la Fonction publique.
“Il ne reste que la technicité de la mise en pratique de cette augmentation, et les employeurs, ainsi que toutes les administrations ont reçu l’ordre d’effectuer ces simulations”, a-t-il ajouté. Pour Sidi-Saïd, qui parle de “suppression” du 87 bis au lieu de “redéfinition”, répète encore que cette augmentation, qui coûte un prix fort à l’État, est une décision du président de la République. “Au moment où dans certains pays, on baisse les salaires des travailleurs et des retraités à cause de la crise internationale qui nous a touchés, en Algérie et grâce au président de la République, on est en train de les augmenter”, explique-t-il. Et d’ajouter que “certaines personnes veulent porter un discrédit aux décisions du président de la République pour tenter de semer le doute au sein des travailleurs, et cela, pour des objectifs inavoués”.
Le secrétaire général de l’UGTA dit que son organisation a une confiance sans réserve en le Président qui a consacré plus de trois mille milliards de dinars pour la réhabilitation du secteur public. L’autre décision prise pour défendre le pouvoir d’achat des travailleurs consiste en la mise en place “de marchés de fruits et légumes” dans les 48 wilayas durant le mois de Ramadhan. “Nous sommes en concertation avec les walis et les administrations pour créer ces structures qui vont pratiquer des prix les plus dérisoires possibles”, a-t-il précisé. Pour Sidi-Saïd l’Algérie est au niveau de la Suède en matière de dialogue de concertation et de prise en charge des problèmes des travailleurs. “Certes, nous avons encore des insuffisances, mais nous agissons sans tapage et sans recourir à la grève pour régler les conflits de travail. Nous sommes au niveau de la Suède où la grève n’existe pratiquement pas”, souligne-t-il. Sidi-Saïd a mis en garde les syndicalistes contre les agissements de certaines parties et cercles, sans les nommer, qui, selon lui, veulent entraîner le pays dans le chaos et l’instabilité. “Au sein de l’UGTA, toutes les tendances sont représentées, mais nous devons avoir un dénominateur commun, c’est celui relatif à la paix et à la protection du pays et de la nation”, clame-t-il. “Et ceux qui veulent nous ramener à la décennie noire trouveront en face l’UGTA comme premier rempart”, a-t-il averti.
Il a tenu à rappeler que l’UGTA a payé un prix fort durant cette période où plus de 657 syndicalises sont morts en défendant la République et plus de 500 000 travailleurs ont perdu leur emploi. Sidi-Saïd a également mis en garde certaines personnes qui veulent créer des problèmes et des divisions au sein du secrétariat national, et d’autres qui veulent déstabiliser, par leurs agissements, le secrétaire national chargé de l’organique. Pour sa part, le secrétaire général de l’union de wilaya, Aomar Chebab, est intervenu pour saluer les syndicalistes de Boumerdès tout en saluant les efforts d’Abdelmadjid Sidi-Saïd pour apporter du confort aux travailleurs et à leurs familles. Le secrétariat de l’union de wilaya sortant a pris une heureuse initiative, fortement applaudie, en rendant hommage, pour la première fois, aux anciens secrétaires généraux des unions de wilaya et des unions territoriales et des unions locales. À noter que Chebab a été reconduit à la tête de l’union de wilaya.
M. T.