«Je ne vois pas pourquoi l’Algérie ne pourra pas faire partie des pays émergents»
Au-delà des mesures d’urgence de l’Etat, la relance de la production nationale dépend essentiellement de la culture des consommateurs à valoriser le produit local.
Le secrétaire général de la Centrale syndicale Ugta, incite les Algériens à consommer le produit local, afin de booster la production nationale. En visite de travail au Salon de la production nationale qui devra être clôturé aujourd’hui, Madjid Sidi Saïd, en soldat de la cause nationale, n’a trouvé aucune difficulté à développer un discours patriotique qui va dans le sens de la mise en valeur des produits algériens sur tous les plans.
«Le produit national que nous venons de voir, n’a rien à envier aux produits étrangers. «Les téléviseurs, les équipements électroménagers, les cuisinières ainsi que le textile algérien, n’ont absolument aucune différence sur le plan qualité et design…», a indiqué hier, Madjid Sidi Saïd en marge de sa visite au Salon de la production nationale à la Safex.
Au sujet de la place de l’entreprise nationale qui n’est pas vraiment prête à faire face au défi de la compétitivité internationale, le patron de l’Ugta a rappelé que le temps joue pour la relance de l’économie nationale à partir du moment où l’on commence à mettre en valeur les atouts à tous les niveaux et ce, pour peu que l’on soit convaincu de l’importance de la relance et de la consommation du produit algérien.
«Je ne vois pas pourquoi l’Algérie ne pourra pas faire partie des pays émergents par rapport aux autres pays, et ce malgré tous les moyens et les compétences que nous avons» a-t-il souligné. Insistant sur la nécessité du développement du partenariat entre les entreprises des deux secteurs à savoir les secteurs privé et public algériens, Sidi Saïd, a parlé de l’obligation faite de développer les liens de confiance et de complémentarité, afin de booster la production dans tous les secteurs de l’économie.
Mohamed Laksaci, expert en la matière, un des spécialistes de la PME/PMI algériennes qui a accompagné le patron de l’Ugta, a souligné en marge de cette rencontre que les entreprises algériennes, présentent des faiblesses importantes par rapport aux entreprises qui s’imposent sur le marché mondial. «Mais, il faut se préparer aux exigences, à commencer par la mise à niveau des entreprises algériennes, afin de pouvoir faire face aux exigences locales et internationales», a suggéré M.Laksaci. Mme N. Djeddi, cadre dans une entreprise d’importation à Alger, a responsabilisé la femme algérienne à consommer le produit local à partir de l’approvisionnement des foyers aussi bien dans le domaine agroalimentaire que l’ameublement et autres équipements ménagers.
«Tenant compte de l’influence de la famille en termes de décision et consommation des produits, la femme à habiller les enfants et plus, consommer le produit algérien afin d’encourager la relance du produit local…», selon Mme Djeddi qui n’a pas hésité à tirer sur les produits d’importation de mauvaise qualité et qui sont payés à des prix exorbitants, tout en évoquant l’importance de la création et de l’encouragement du mouvement associatif qui active dans ce sens. Conscients de l’importance de la valorisation du produit algérien, des dizaines de consommateurs et d’opérateurs n’ont pas lésiné sur le devoir et la responsabilité de consommer local pour des raisons économiques, tout en insistant sur la qualité des produits qui constituent la préoccupation de tous les consommateurs et consommatrices.
