SIDI-LAKHADAR (MOSTAGANEM) : Des familles vivent dans des douches !

SIDI-LAKHADAR (MOSTAGANEM) : Des familles vivent dans des douches !

Les conditions d’hygiène et de salubrité sont épouvantables.

Des femmes avec des enfants, démunies et ayant des situations sociales très précaires survivent dans un ancien hammam ou plutôt ce qu’il en reste de cabines de douches dans la localité de Petit-Port dans la daïra de Sidi-Lakhdar, avons-nous constaté dernièrement.

Ces familles (des femmes sans maris apparemment), qui occupent ces douches squattées au fil du temps, ne cessent d’interpeller, depuis de longues années, les autorités locales pour leur venir en aide. En vain. Sur les lieux, les conditions d’hygiène et de salubrité sont épouvantables.

Aucun signe d’une vie décente n’est perceptible. Sans eau ni électricité, tel est le lot de ces malheureux. Les eaux de pluie coulent le long de la vaste piste entourant le logis de fortune, ce qui donne une image révoltante : de la boue en hiver et de la poussière en été.

Des fosses creusées çà et là servant de toilettes desquelles débordent des eaux usées qui stagnent devant les taudis, offrant un spectacle de désolation. Dans ce bidonville, une femme voilée avec ses 5 enfants s’adresse à la presse en ces termes : “Le chef de la daïa est venu une fois pour me demander de partir en contrepartie d’un relogement, mais depuis ce jour-là je n’ai rien vu venir, c’est pour cela que j’ai préféré rester, que de me retrouver carrément à la rue.”  À souligner que sa famille est menacée par les rats, les chiens errants et même les serpents et autres insectes nuisibles. Elle ajoute que ses enfants souffrent de plusieurs pathologies. D’autres familles ont déclaré qu’il est difficile de circuler la nuit, ce qui encourage fortement la délinquance.

“Nous avons déposé des demandes de logement depuis des années mais nous ne voyons rien venir”, soupire une femme de 50 ans. Certains affirment qu’ils ont peur la nuit dans cette population marginalisée, surtout dans l’obscurité et l’absence d’éclairage public de la zone. Ainsi, ces familles, au nombre de trois, lancent un cri de détresse aux autorités locales, à leur tête le wali de Mostaganem, pour qu’elles soient relogées pout pouvoir vivre dignement.

M. Salah