Les 140 familles des deux fermes agricoles (Sidi Belahcène 1 et Sidi Belahcène 2) ne savent plus à quel saint se vouer. Elles n’ont ni eau, ni gaz, ni salle de soins, ni éclairage public, ni transport, ni même des chemins goudronnés.
A côté des bâtisses défigurées des deux « douars » de Sidi Lahcène, des tas d’ordures s’entassent à l’air libre. Comme l’été avec ses canicules approche, la santé des habitants qui boivent déjà le calice jusqu’à la lie, est menacée. Sur les lieux, nous avons constaté et senti les odeurs nauséabondes que dégagent les eaux usées qui sont déversées dans une fosse septique à ciel ouvert. Les habitants ont régulièrement saisi les autorités sur la réalité de leur vécu amer. « Regardez, même les enfants n’ont pas où jouer », nous diront certains, confirmant qu’ils ne bénéficient d’aucune commodité. Aujourd’hui, ils veulent une amélioration de leurs conditions de vie et avoir accès aux soins. Asrouf Mohamed, le P/APC de Sidi Lahcène, reconnaît le « calvaire » que vivent ces familles. Selon notre interlocuteur, plus de 6 milliards de centimes seront accordés à ces deux localités pour les « désenclaver ». Les deux localités seront alimentées à raison de trois fois par semaine par des citernes. Pour le ramassage scolaire, M. Asrouf a mis un bus à la disposition des écoliers.
Quant à l’aménagement des douars, plusieurs opérations seront lancées incessamment. Parmi elles, le revêtement des allées et des trottoirs, le lancement d’un réseau d’assainissement. Coût de ces projets ? « 4 milliards 800 millions de centimes », nous répond le maire n’omettant pas de nous rappeler qu’un autre projet est en cours. Doté d’une autorisation de programme de 800 millions de centimes, celui-ci est destiné à la protection des deux douars des inondations que provoquent les crues des oueds.
Medjahdi Mohamed