Sidi Bel Abbès : quand un serpent mort prive les citoyens de l’eau courante

Sidi Bel Abbès : quand un serpent mort prive les citoyens de l’eau courante

Drôle de situation dans la localité de Ain Titen Yahia, située dans la commune de Oued Sbaa, à l’extrême sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès, à l’ouest du pays. Dans ce petit village, les habitants souffrent depuis plus de 10 jours d’une coupure d’eau qui s’installe en plein canicule. La cause de cette coupure qui dure est la mort d’un grand serpent qui est tombé à l’intérieur du puits depuis lequel les maisons sont approvisionnées.

Tout avait commencé quand les citoyens de ce village ont remarqué que le gout, l’odeur et la couleur de leur eau a changé vers le pire. L’odeur est devenue insupportable, indique le journal arabophone El Chourouk, qui ajoute que les villageois ont alerté l’APC, qui à son tour a décidé de couper l’eau dès que le serpent mort a été découvert lors de l’inspection du puits.

La soif s’installe

« Ce qui est arrivé était prévisible », se sont indigné les habitants de cette localité livrée à elle-même. Malgré les appels incessants des habitants afin de couvrir efficacement le puits, les autorités ont fait la sourde oreille. Maintenant que le mal est fait, ces même autorités ne semblent pas être prêtes à repêcher l’énorme serpent et à nettoyer le puits.

Toujours selon la même source, les habitants de ce village soufrent depuis plus d’une dizaine de jours de la soif. Acheter de l’eau minérale pour se laver n’est pas une solution pour ces gens dont les maigres revenus leur permettent à peine de ne pas souffrir de soif. Les plaignants réclament des autorités compétentes de régler urgemment ce problème, et de les approvisionner, en attendant, de citernes d’eau potable.

Le chargé de communication  de l’Algérienne Des Eaux, a déclaré que la localité de Titen Yahia ne relève pas de la compétence de l’ADE, et que la responsabilité incombe à la commune. De leur côté, les responsables de la commune de Oued Sbaa s’emmurent dans un mutisme et dans une inaction incompréhensibles, ce qui laisse les pauvres citoyens souffrir de la canicule sans une seule goute d’eau dans leurs robinets.