Les sages-femmes de la maternité de Sidi-Bel-Abbès ont, dans la matinée d’hier observé un arrêt de travail d’une heure dans l’enceinte même du service, en solidarité avec la gynécologue de Djelfa, contre laquelle le parquet général près le tribunal de Aïn Oussara a requis deux années de prison ferme assorties d’une amende de 10 000 DA, alors que trois autres sages-femmes, un directeu r de permanence et un contrôleur médical, sont passibles d’une année d’emprisonnement ferme.
Ce même parquet a aussi requis deux mois de prison ferme assortis d’une amende de 20 000 DA à l’encontre du staff chargé de la morgue de l’hôpital de Aïn oussara.
Les personnes jugées sont accusées dans l’affaire de la parturiente décédée avec son nouveau-né dernièrement.
Pour revenir au mouvement de grève des sages-femmes de la maternité de Sidi-Bel-Abbès, en solidarité avec la gynécologue et ses collègues, les manifestantes se sont regroupées en observant un arrêt d’une heure de leur activité pour apporter leur «soutien aux accusés et pour décrier la charge sur leur activité», ont-elles déclaré sur les ondes de la radio locale.
Selon elles, de 5 à 6 accouchements par jour et par sage-femme, le nombre a franchi le rubicond pour atteindre quelquefois 18 par jour. Un rythme infernal, dénoncent-elles, car de partout affluent les parturientes, de Mascara, de Saïda, de Sig, des 52 localités de Sidi-Bel-Abbès, etc.
A travers cet élan de solidarité, elles souhaiteraient interpeller les autorités pour un éventuel allègement de la charge exercée contre elles.
A. M.