Sidi Bel Abbes: “Ils n’attendent que ces occasions pour nous ruiner”

Sidi Bel Abbes: “Ils n’attendent que ces occasions pour nous ruiner”

Par Bousmaha A

Comme chaque année, à la veille de l’Aïd el-Adha la mercuriale a, encore une fois, fait des siennes avec une hausse des prix des fruits et légumes, à travers les différents marchés du chef-lieu de wilaya surtout ceux les plus fréquentés en général par les ménages aux bourses modestes.

En effet, ce sont les produits les plus consommés à l’occasion de cette fête du sacrifice, notamment la pomme de terre dont le prix est affiché entre 70 et 80 DA selon la qualité et la variété, l’oignon à 60 DA et la tomate à 75 DA, la laitue est cédée à 150 DA, la carotte, l’aubergine, la courgette et le piment vert entre 100 et 150 DA, alors qu’une semaine auparavant, ils ne dépassaient pas les 70 DA, exception faite pour la pomme de terre, dont le prix ne cesse de s’affoler. Les mêmes prix sont à peu près pratiqués pour le concombre et le chou, qui se négocient entre 80 et 120 DA, soit une hausse qui varie de 10 à 20 DA.

Commentant cette hausse, les consommateurs dépités rencontrées samedi et qui ne savent plus à quel saint se vouer, estiment qu’“en plus du prix du mouton, la mercuriale des fruits et légumes n’est pas tendre car les prix de ces produits sont aussi inabordables, surtout pour les faibles revenus. C’est vraiment de la folie, ils n’ont aucune pitié pour nous et n’attendent que ces occasions pour nous ruiner, alors que la rentrée scolaire approche”.

Pour les marchands que nous avons approchés et questionnés au sujet de cette augmentation des prix, ce sont les mêmes justifications qui reviennent, notamment : “Nous n’y sommes pour rien, la mercuriale est déterminée au marché de gros. Donc, c’est normal que les prix de détail augmentent. Nous devons prendre notre marge.” Et ils ajoutent : “Il y a aussi le problème de la main-d’œuvre agricole qui n’est pas disponible en cette période d’été et qui fait que tout est lié à cette hausse.”

S’agissant des fruits de saison, le prix du raisin varie entre 250 et 300 DA le kg. Les pastèques et les melons sont cédés en moyenne à 50 et 80 DA le kg, les pêches entre 200 et 250 DA le kg selon la variété, la banane entre 200 et 280 DA le kg et les abricots vendus au prix de 150 DA le kg.

Concernant les viandes dont les tarifs n’ont pas baissé malgré l’approche de l’Aïd, notamment le mouton et le veau cédés entre 1 200 et 1 300 DA le kg et le poulet à 370 DA/kg.

A. BOUSMAHA