“Les risques chimiques, biologiques et nucléaires accidentels ou malveillants sont un danger majeur lesquels sont communément, voire unanimement considérés comme risque à danger très élevé. Aucun pays ne peut prétendre, à ce jour, avoir les pleines capacités pour lui faire face.”, a déclaré, avant-hier à Sidi Bel-Abbès, Samia Chouchane, coordinatrice du système des Nations unies en Algérie sur la criminalité et la justice (Unicri), lors de l’ouverture de l’atelier de formation de cinq jours sur la gestion des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC), organisé par le Bureau régional Afrique du Nord et Sahel de l’Initiative des centres d’excellence et financé par l’Union européenne en collaboration avec les directions générales et de wilaya de la Protection civile de Sidi Bel-Abbès. Selon Mme Radai, directrice du Bureau régional des centres d’excellence de l’Union européenne pour l’atténuation des risques NRBC, “cette session est destinée à la formation des officiers et des premiers intervenants de l’ensemble des services de sécurité et du personnel des directions de wilaya de la santé, l’agriculture, l’environnement en rapport direct avec les accidents de la route, déversements des produits chimiques, explosions dans une installation industrielle ou une utilisation illicite de matières NRBC. Elle sera animée par des experts de la Protection civile et s’articulera autour des aspects liés à la prévention et l’intervention sur les risques NRBC, notamment la première intervention lors d’un incident NRBC, les moyens à utiliser et la coordination intersectorielle. Au terme de cette formation, un exercice de simulation sera organisé à l’unité de la Protection civile de Sidi Bel-Abbès auquel prendront part l’ensemble des participants, où chacun jouera son rôle afin de relever les failles pour les améliorer dans le cadre de nos procédures”. À ce propos, la coordinatrice du système des Nations unies en Algérie (Unicri) a souligné qu’aucun pays ne peut prétendre, à ce jour, avoir les pleines capacités pour lui faire face. “La clé réside en réalité dans la préparation qui est essentielle afin de se prémunir des dégâts et des conséquences majeurs et dévastateurs sur la santé humaine, l’environnement et également les capacités nationales que ces risques-là pourraient engendrer et quand bien même ces risques-là seraient potentiels. C’est pourquoi, à travers la préparation, c’est la prévention qui est fondamentale.” Et d’enchaîner : “Les instruments juridiques universels et pertinents ont été ratifiés, notamment la résolution 15-40 de 2004 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ils rappellent et s’inscrivent clairement dans cette stratégie éminemment préventive. Donc, sensibiliser, prévenir et préparer seraient les trois points les plus pertinents pour décrire les objectifs de cette formation. De manière structurelle, nous nous appuyons sur l’expérience et l’expertise acquises par l’Algérie et qui sont les plus avancées dans la région et dans le continent africain.”
A. BOUSMAHA