Une situation catastrophique a été vécue par les habitants de la wilaya de Sidi Bel Abbès durant les dernières 24 heures, où de fortes chutes de pluies ont été enregistrées atteignant les 100 mm.
Des habitations envahies par les eaux de pluie, selon le bilan de la protection civile qui a enregistré 100 interventions durant 24 heures, 34 personnes ont été cernées par les eaux de pluie et repêchées par leurs éléments.
En effet, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour sauver une fillette qui a été cernée par les eaux dans son domicile à Tamatyouna relevant de la daïra de Moulay Slissene, 4 familles dans la ferme Si Mahmoud de Sidi Lahcene, et une famille à la ferme Tahar Moustache dans la ville de Sidi Bel Abbès.
Ils sont également intervenus pour pomper les eaux qui se sont infiltrées dans les habitations et éteint les étincelles au niveau des poteaux électriques et compteurs.
UNE CELLULE DE CRISE MISE SUR PIED PAR LA DIRECTION DE L’EDUCATION
Les intempéries ont aussi privé 17 000 élèves du sud de la wilaya de cours, les établissements scolaires qui ont été envahis par les eaux, ont fermé leurs portes devant 9 000 élèves des écoles primaires, 5 000 dans les CEM et 3 000 lycéens, alors que des élèves d’autres établissements se sont mobilisés pour nettoyer les classes et cours des eaux et ce, en absence de femmes de ménage.
Une situation qui a poussé des responsables à évoquer ce problème de manque de main-d’œuvre ouvrière et aussi demander la réhabilitation des classes vétustes.
DES COUPURES DE COURANT ET DES DÉGÂTS POUR LA SDO
Pas moins de 18 000 abonnés de la SDO sont restés dans l’obscurité pendant les 24 heures, dont 3 000 habitants les localités de Tessala, Sehala, Makadra, Ouled Ali et Touaita qui sont toujours sans électricité.
La Société de distribution de l’Ouest a selon sa chargée de communication, subi des dégâts matériels, les eaux ont endommagé les câbles électriques, fait chuter 4 poteaux électriques et aussi submergé des postes de distribution et des colonnes montantes, ce qui a paré, contre l’intervention de ses agents techniques pour le rétablissement de l’électricité.
DES FAMILLES SINISTRÉES QUI PROTESTENT
Dans la daïra de Sfisef, 200 habitants des quartiers Bouhand Yahia ont observé un sit-in mercredi devant le siège de la daïra, pour revendiquer leur relogement dans des appartements décents. Ces malheureux dont les maisons précaires ont été submergées d’eau, ont dû passer leurs nuits éveillés, sous l’obscurité pour éviter le danger.
Leur mouvement a été fructueux du moment qu’ils ont obtenu la garantie de les reloger avant la fin de l’année courante et ont aussi bénéficié de matériaux de construction pour la réhabilitation de leurs habitations. Même situation vécue par les résidents du quartier Larbi Ben M’hidi dans la ville de Sidi Bel Abbès qui ont aussi évoqué le problème de l’absence de l’éclairage public, les routes défectueuses et les réseaux d’assainissement vétustes.
L’effondrement partiel des murs de l’ancien hôpital de la daïra de Tenira, a causé des dégâts dans les bâtisses qui lui sont mitoyennes, dont les toits et murs ont été partiellement démolis, leurs occupants ont soutenu avoir passé leurs nuits dans la rue pour ne pas se réveiller sous les décombres.
Les chefs des 8 familles sont partis à la rencontre du chef de daïra de Tenira pour lui parler de leur calvaire et demander d’être relogés, sans réponse. Selon leurs propos, ce dernier leur a proposé de dresser des tentes au lieu de leur remettre les clés des appartements qui sont construits pour les recaser.
Les 17 familles habitant la ferme Tahar Moustache sont toujours cernées d’eau et leurs maisons qui remontent à l’ère coloniale ont été endommagées par l’infiltration des eaux ainsi que leurs équipements, ce qui les a contraints à les quitter. Ces familles demandent une prise en charge.
L’agence nationale d’assainissement effectue 317 interventions dans le chef-lieu de wilaya, 66 à Sidi Lahcene, 47 à Tessala, 70 à Sfisef, 58 à Tenira, et 32 à Moulay Slissene, pour pomper l’eau et dégager les avaloirs et conduites bouchés.
Fatima A.