Sidi Bel Abbès aura son Festival international du cinéma

Sidi Bel Abbès aura son Festival international du cinéma

En souffrance depuis plusieurs années, la Biennale de la Mekerra, projet de festival international cinématographique que se propose de mettre sur pied à Sidi Bel Abbès un groupe de professionnels du cinéma installés en Europe, aurait toutes les chances d’aboutir à la faveur de l’accord de principe préalable donné par la ministre de la Culture à l’un de ses principaux initiateurs, en l’occurrence Kader Kada, qu’elle a reçu en audience, la semaine dernière à Alger.

Selon ce cinéaste établi en France, qui a saisi l’opportunité de l’entrevue pour lui présenter une mouture de l’avant-projet, la ministre de la Culture aurait été «convaincue du bien-fondé de cette manifestation en devenir» mais n’en a pas moins insisté sur le fait que le commissaire du futur festival soit un résident régulier de la ville de Sidi Bel Abbès… «En ce qui me concerne, je lorgne sur une personnalité hautement morale et totalement acquise au 7e art. Pour tout dire, l’accord de principe étant maintenant obtenu, il ne nous reste plus qu’à finaliser le dossier et le soumettre pour approbation finale à son département ministériel», tiendra à souligner notre interlocuteur à la veille de son départ de sa Mekerra natale où il a eu l’insigne honneur de faire partie du jury de la 9e édition du Festival du film amazigh.

Pourquoi le choix de la ville de Sidi Bel-Abbès pour abriter une rencontre cinématographique de cette envergure ? Lors d’un précédent entretien, Kader Kada, incontournable cheville ouvrière dans la concrétisation du projet, a estimé qu’il n’existe pas, à l’heure actuelle en Algérie, de festival international de cinéma digne de ce nom. «Même si le septième art, expliquait-t-il alors, a déjà suscité localement plus d’une initiative dans le genre, ces tentatives ne furent hélas pas suffisamment soutenues. Pourtant, l’Algérie est en mesure de se doter d’un festival international du cinéma. C’est pourquoi, Sidi Bel Abbès, importante ville d’Algérie et pôle universitaire par excellence, s’évertue audacieusement à relever le défi en proposant la création d’un véritable Festival international du cinéma.

Cette initiative culturelle permettra de désenclaver la ville au niveau national et de la faire émerger au plan international» […] «À Sidi Bel Abbès, avait tenu à rappeler encore notre interlocuteur, l’engouement pour la culture, particulièrement pour le cinéma, ne date pas d’aujourd’hui. Par le passé, des tournages dans la capitale de la Mekerra ont vu défiler des stars de renommée mondiale : Sarah Bernhardt, Fernandel, Christian Marquand, Christian Jacques… Tout cela, sans oublier aussi de citer les cinéastes de renommée natifs de Sidi Bel Abbès, comme Bachir Belhadj, Brahim Tsaki et le directeur photo Boukerche, qui écrivent aujourd’hui, à leur manière, l’histoire du cinéma algérien.»