Sidi Bel-Abbès : 11 entreprises de transport d’agrégat refusent de servir l’entreprise chinoise

Sidi Bel-Abbès : 11 entreprises de transport d’agrégat refusent de servir l’entreprise chinoise

Un conflit larvé oppose, ces derniers jours, l’entreprise chinoise CETIC-CRCC, chargée de la réalisation du tronçon autoroutier Est-Ouest, dont le siège est implanté à Chetouane, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès et les entreprises de transport de marchandises, avec lesquelles elle est conventionnée.

Les raisons du bras de fer entre les deux parties sont axées essentiellement sur un litige d’ordre financier exacerbé, il est vrai, par les modalités de son règlement, que la société chinoise a proposées à ces partenaires.

En effet, les arguments avancés par l’entreprise chinoise ne semblent pas avoir convaincu les 11 entreprises, qui campent sur leur décision de ne plus lui livrer les agrégats jusqu’à satisfaction de leur principale revendication, à savoir le règlement immédiat de leur situation.

Une réunion a été tenue dans la journée de mardi, entre les deux parties, au cours de laquelle les gérants de l’entreprise chinoise ont assuré les 11 opérateurs de les payer pour leurs prestations, indiquant, toutefois, que cette modalité ne sera accomplie qu’une fois leur entreprise obtienne sa quote-part d’argent, qu’elle doit recevoir en contrepartie des travaux effectués pour la concrétisation du mégaprojet routier.

Craignant de se retrouver au point mort et ne croyant plus aux promesses des responsables chinois, les gérants des entreprises algériennes revendiquent, de leur côté, le paiement immédiat des quelque 400 millions de dinars que l’opérateur étranger leur doit depuis le mois d’avril de l’année écoulée, avant de reprendre le travail.

Les 11 entreprises de transport de marchandises avaient entamé, en août 2009, une grève dans le but de dénoncer le retard flagrant accusé par l’entreprise chinoise, dans le paiement de leurs prestations dans les chantiers. La même situation perdure depuis avril écoulé, contrairement à ce qui a été convenu de régler les factures chaque 15 du mois.

De plus, ils avaient été informés de la part des gérants de l’entreprise chinoise qu’ils seront payés suivant un autre barème, une méthode de rémunération qu’ils refusent catégoriquement, a-t-on appris.

Ils déclarent à ce propos qu’ils sont les seuls à se retrouver confrontés une telle situation et que, contrairement à leur cas, leurs homologues, activant dans les wilayas de Mascara, Chlef et Oran, ont obtenu leur argent et ce, grâce, indiquent-ils, à l’intervention du ministre des Travaux publics, qui avait dépêché une commission pour la régularisation des situations impayées revendiquées par les sous-traitants algériens de l’Ouest.

Fatima A.