Plusieurs établissements de santé du secteur sanitaire de Sidi Aïch ont été paralysés, hier, par une grève, suite à l’appel de la section Snapap des Epsp de Sidi Aïch. A travers cette contestation, les grévistes veulent dénoncer «les promesses non tenues» par les responsables et la non-application sur le terrain de tout ce qui a été convenu entre les syndicats et la tutelle.
Pour M.Boussaâd, représentant du Snapap «ce mouvement de grève est motivé par les conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, le retard dans le paiement des salaires des travailleurs ainsi que des primes d’intéressement». Bref, la situation dans ces établissements n’est pas au top. Elle a atteint un seuil de dégradation qui fait sortir les employés de leur réserve. Ces derniers estiment qu’il est temps de pallier rapidement ces insuffisances, qui s’ajoutent à tant d’autres dénoncées la semaine dernière par une autre grève de trois jours qui a touché les 6 établissements de santé de la wilaya, à savoir l’EPH Amizour, l’EHS Ilmaten et les Epsp de Sidi Aïch, Adekar, El Kseur et Kherrata.
A travers cette contestation, les grévistes voulaient alors dénoncer «les promesses non tenues» par les responsables et la non-application sur le terrain de tout ce qui a été convenu entre les syndicats de la tutelle, à savoir, les insuffisances notées dans les nouveaux statuts particuliers des personnels de la santé, dont le glissement catégoriel pour les paramédicaux brevetés, la révision du statut des corps communs et celui des puéricultrices et des infirmiers du bloc opératoire. Le Snapap santé interpelle aussi les pouvoirs publics quant à «la situation désastreuse des travailleurs contractuels et vacataires du secteur» et demande leur «intégration définitive et le payement des arriérés de salaires». Il en est de même pour la liberté d’exercice syndical que le Snapap revendique pour mettre fin aux divers harcèlements que les délégués de ce syndicat autonome subissent, selon le communiqué émanant de la Fédération nationale de la santé du Snapap.
L’action de protestation initiée hier par les travailleurs du secteur de Sidi Aich a été concertée conjointement par les syndicats Snapap et Snpsp. Hormis le service minimum, qui a été garanti, avons-nous constaté, tous les autres services ont été bloqués par le mouvement de grève. Les patients, qui se sont déplacés hier dans ces centres pour des soins et des consultations, sont retournés bredouilles chez eux.