Sidérurgie : L’Algérie et l’Italie signent un mégacontrat de 1 milliard d’euros

Sidérurgie : L’Algérie et l’Italie signent un mégacontrat de 1 milliard d’euros
Groupe Duferco

Les travaux du forum d’affaires algéro-italien ont débuté, mercredi matin, dans la capitale italienne, Rome et ce, dans le cadre de la visite officielle du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en République d’Italie.

Ce forum est coprésidé par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République italienne, M. Antonio Tajani.

Une Annonce Majeure pour l’Industrie Algérienne

Les médias italiens ont pris l’avance pour annoncer l’un des accords majeurs qui sera conclu lors du forum. En effet, il s’agit de la construction d’une usine de minerai de fer pré-réduit (DRI) en Algérie. Cela constitue l’une des annonces industrielles les plus significatives attendues lors du forum d’affaires.

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Selon les mêmes sources, l’accord sera signé par un consortium international de producteurs d’acier – incluant notamment l’ancien Ilva et le groupe Duferco. Un mégaprojet de 1 milliard d’euros avec comme objectif produire de l’acier à faibles émissions dans un contexte de transition énergétique complète.

Caractéristiques du projet DRI en Algérie

L’usine, dont l’emplacement final en Algérie sera bientôt révélé, repose sur un modèle de production très énergivore qui ne trouve actuellement une viabilité logique que dans les pays disposant d’importantes ressources en gaz naturel et en énergie à faible coût, indiquent les médias italiens. Le processus DRI représente en effet la phase initiale de la chaîne sidérurgique et permet la production de fer pré-réduit en utilisant du gaz naturel au lieu du charbon, réduisant ainsi significativement les émissions de CO2.

Dans ce même registre, les médias italiens ont expliqué les deux principales raisons pour lesquelles l’Algérie comme un grand potentiel pour la conclusion du projet. D’abord, c’est grâce à son accès direct au gaz associé – souvent sujet à des fuites dans le réseau. Aussi, sa volonté politique d’attirer des investissements stratégiques dans le contexte de relocalisation industrielle.

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Conséquences Stratégiques et Coopération Roma-Alger

Selon les mêmes sources, le projet était initialement conçu pour être construit en Libye. Mais la situation politique incertaine et le cadre réglementaire instable ont poussé les promoteurs à identifier une alternative plus fiable.

Le choix de l’Algérie est, en ce sens, le fruit de la coopération industrielle de longue date entre Rome et Alger et de l’intérêt commun pour le renforcement de l’intégration de la production le long des chaînes de valeur euro-méditerranéennes.

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