SIDA: Une centaine de cas enregistrés dans la wilaya de Naâma

SIDA: Une centaine de cas enregistrés dans la wilaya de Naâma

«Encourager chacun à connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH» qui veut dire «connais ton statut», sont là les thèmes qui marqueront la journée mondiale de lutte contre le sida, dans sa trentième édition que célèbre l’humanité chaque année.

Dans la wilaya de Naâma, à Aïn-Séfra, Naâma ou Mécheria, la journée a été marquée par des campagnes d’information et de sensibilisation aux causes et conséquences de cette maladie organisées à travers les EPH, les EPSP de la wilaya, avec à la clé, des projections de vidéos, distribution de dépliants, expositions, etc.

Cette campagne, animée par des comités composés de médecins spécialistes et de paramédicaux, s’étalera sur plusieurs jours à travers les structures sanitaires de la wilaya, à l’effet d’inciter chacun à se protéger et se faire dépister. C’est également une journée d’action et de conscience, où, le 1er décembre de chaque année, plusieurs thèmes sont choisis localement, à l’exemple de : «la main dans la main» ; «ensemble pour lutter contre le VIH» ; «le sujet tabou» ; ou encore «luttons contre le dragon de l’espèce humaine». Ont été conviés aux conférences-débats, les dentistes et les coiffeurs.

La wilaya de Naâma n’est, donc, pas épargnée par ce fléau, où environ une centaine de personnes atteintes du virus sont enregistrées auprès des services de la santé locale, a-t-on encore appris. Ces sidéens séropositifs sont pris en charge par le centre médical spécialisé de la wilaya.

Le sida, dira un spécialiste, «est une maladie comme les autres, nécessitant ainsi un suivi et un traitement durable. II ne faut pas chercher son origine, puisque les atteintes et les contaminations sont multiples, pas uniquement à travers les relations sexuelles ; or, les meilleures campagnes sont celles qui sont menées au niveau local».

Comment, donc, stopper l’épidémie du sida, en casser les tabous, promouvoir l’usage des préservatifs sans discrétion, poursuivre les sensibilisations et les informations à longueur d’année, s’assurer que les voix continuent à être entendues, telles sont les campagnes qui sont menées çà et là, dans les quatre coins du monde, par les associations, les comités et les groupes de lutte contre le VIH, qui continuent à militer tous azimuts contre cette maladie.

Dans son message, l’Onusida rappelle qu’«après 30 ans de lutte, le sida n’est toujours pas éradiqué. Nous avons encore du chemin à parcourir. En 2017, 9,4 millions de personnes ignoraient simplement qu’elles vivent avec une maladie potentiellement mortelle, mais traitable. Si les personnes ne connaissent pas leur statut VIH, celles vivant avec le VIH ne peuvent pas commencer le traitement et celles séronégatives ne peuvent pas acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour préserver leur statut. Si les personnes ne connaissent pas leur statut VIH, elles ne peuvent pas se protéger, protéger leurs familles et leurs partenaires. Si les personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur charge virale, elles ne seront pas sûres de l’efficacité du traitement protégeant leur santé et mettant un terme à la transmission du VIH».

Le Programme commun des Nations-Unies sur le VIH/sida guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : «Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida.» L’Onusida conjugue les efforts de 11 institutions des Nations-Unies (le HCR, l’Unicef, le PAM, le Pnud, l’UNFPA, l’UNODC, ONU femmes, l’OIT, l’Unesco, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable», conclut le message de l’Onusida.

B. Henine