C’est une première dans la lutte contre le virus du Sida. Timoty Brow, un Américain qui vivait avec le Sida depuis 1995 est le premier malade à avoir guéri de l’infection grâce à une greffe de la moelle osseuse réalisée en 2007.
En février dernier, il a ainsi fêté sa sixième année de guérison. Une première mondiale. A l’heure actuelle, il existe quatre façons de soigner l’infection du Sida, mais aucun traitement miracle ne peut pour le moment guérir totalement les patients.
1/ Greffer un système immunitaire déjà résistant au VIH (résultats attendus pour 2012)
C’est la technique utilisée pour guérir Timothy Brow. Le principe consiste à greffer une moelle osseuse prélevée sur un donneur dont le profil génétique est compatible avec celui du malade et qui possède une mutation lui permettant de résister au VIH.
C’est à partir de la moelle osseuse que se forme le système immunitaire. Grâce à cette greffe, le malade développe donc de nouvelles défenses immunologiques et peut combattre le virus. Pour Timothy Brow cette technique fut une totale réussite puisqu’il n’a pas eu besoin de prendre de médicament antirejet, son système immunitaire a été totalement régénéré. Malheureusement cette méthode reste limitée puisque seulement 0,3% de la population mondiale dispose d’un profil génétique mutant qui permet d’être donneur.
2/ Agir sur les gènes des globules blancs (résultats attendus pour 2020)
Il s’agit d’une méthode très critiquée, mais qui a franchis un cap en 2011. Le principe : constituer des réserves de globules blancs résistants au VIH. On utilise ensuite les enzymes capables de couper dans le génome des globules blancs les gènes qui alimentent le virus du Sida. Ainsi sans ces gènes, les globules blancs deviennent imperméables au virus. Pour le moment, cette technique reste un essais, mais les premiers travaux menés sur 15 personnes en Californie sont prometteurs.
3/ Réveiller le virus pour l’éliminer (résultats attendu pour 2017-2020)
Il s’agit en fait d’administrer un cocktail de molécules qui réactivent le virus dans les cellules réservoirs pour permettre aux antirétroviraux de les détruire. Car ces traitements ne peuvent rien contre les virus qui dorment, qui ont intégré leur génome dans l’ADN du malade. Pour le moment, les recherches restent critiquées car elles ne sont pas sans danger. Elles pourraient en effet provoquer certaines formes de cancer.
4/ Prendre le VIH en vitesse (résultats attendus en 2015-2016)
Cette méthode a été inspirée par une quinzaine de personnes séropositives dont le système immunitaire a appris à maîtriser le virus dès le début de l’infection, lorsque les patients ont arrêté de prendre leur traitement. L’administration précoce d’antirétroviraux pourraient empêcher la destruction du système immunitaire et limiter les dégâts occasionnés par le virus. Mais un dépistage doit être effectué très rapidement.