Le ministre a expliqué que le prix de la sardine «est soumis à beaucoup de facteurs dont la loi de l’offre et de la demande, la faiblesse de la production et la période de reproduction». Des facteurs qui, de son avis, sont à l’origine de sa flambée. Cependant, la période de reproduction de la sardine est déjà passée de près de trois mois et le ministre ne l’ignore sans doute pas. Pour lui, ce prix est au même titre que ceux de la pastèque, melon et fraise en hors-saison.
Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques Sid-Ahmed Ferroukhi, a qualifié le prix très élevé de la sardine pratiqué actuellement à 450 DA sur le marché de «normal», lors de sa visite, jeudi passé, dans la wilaya de Béjaïa. C’est comme le poulet qui autrefois était à la portée des classes moyennes et pauvres, vu son prix, par rapport aux prix du poisson ou des viandes. Le ministre a expliqué que le prix de la sardine «est soumis à beaucoup de facteurs dont la loi de l’offre et la demande, la faiblesse de la production et la période de reproduction». Des facteurs qui, de son avis, sont à l’origine de sa flambée. Cependant, La période de reproduction de la sardine est déjà passée de près de trois mois et le ministre ne l’ignore sans doute pas. Pour lui, ce prix est au même titre que ceux de la pastèque, melon et fraise en hors saison. L’hôte de Béjaïa a promis aux pêcheurs et jeunes ayant lancé des projets dans le domaine de la pêche de trouver des solutions idoines à leurs problèmes à travers un accord signé avec l’Ansej pour le financement de ces opérations sur deux axes. Le premier concerne «le financement immédiat» des projets lancés et en souffrance, l’autre va toucher la réhabilitation et la réparation des bateaux de pêche et autres sardiniers, etc. Il a indiqué que le deuxième volet concernera l’achat de bateaux, bien que la flotte actuelle est importante voire satisfaisante. Il a estimé que la réticence exprimée par les banques pour le financement des projets dans le secteur de la pêche est «légitime dans la mesure où un rapport de la banque fait état que 22 opérateurs dans le secteur n’ont pas pu rembourser les crédits contractés auprès des banques». A l’occasion, il a appelé les pêcheurs «à agir en professionnels» puisque les grands pêcheurs imposent souvent leur loi sur les petits, notamment les zones et périmètres de pêche. Souvent des petits métiers reviennent les filets vides ou presque à cause de ces pratiques. A chacune de ses haltes, les pêcheurs ont exposé au ministre leurs problèmes et les difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment, le manque de moyens et de commodités dans les ports de pêche, notamment l’eau, l’électricité et la voirie. Ils ont déploré l’anarchie qui y règne et le fait que la moitié des eaux usées de la ville de Béjaïa se répandent dans les ports de pêche, dans la côte ouest. Par ailleurs, le ministre a assuré qu’une convention sera signée avec les sociétés d’assurances pour permettre aux pêcheurs d’assurer leurs bateaux et prendre ainsi en charge les préoccupations des pêcheurs en la matière. Le ministre s’est rendu au niveau du port de pêche de Thala Yilef, lancé depuis 2007 par une entreprise turque et qui n’est pas encore réceptionné, faut-il le souligner. Il a constaté les dégâts causés le 14 mars dernier par la houle. Il a ordonné la réalisation d’un mur pour protéger le port et autres équipements. Pour rappel, l’APW a réclamé une commission d’enquête sur la qualité des travaux réalisés dans ce port de pêche.
Par Hocine Cherfa
