Il a été le héros de la soirée de vendredi dernier. Cédric, qui a offert la qualification au CSC, confirme ainsi son important potentiel et aussi son statut d’international. Un retour flamboyant pour celui qui était en juin dernier blessé au bras.
Vos impressions, après cette belle qualification face un spécialiste de la compétition qu’est l’ESS ?
Personnellement, je suis très heureux et comblé de bonheur, et vu la nature de notre adversaire, je pense que cette qualification est un vrai sacre qu’on a réussi devant l’une des meilleurs équipes en Algérie. L’ESS n’a jamais été éliminée chez elle en coupe, donc imaginez notre bonheur surtout qu’on a pu procurer de la joie à nos supporters qui se sont déplacés avec nous à Sétif ou qui sont resté à Constantine.
Vous avez rencontré beaucoup de difficultés, malgré votre supériorité numérique. Comment expliquez-vous cela ?
C’est exact, cette qualification fut laborieuse pour nous. L’expulsion de Ziti n’a pas trop pénalisé l’ESS, elle eu un effet inverse même, ils sont revenus de plus belle dans le match. Ils ont égalisé et ont failli inscrire le 2e but mais on a su comment les mener aux prolongations, mais le plus important dans ce genre de match reste la qualification et non le rendement, car on a éliminé un favori de la coupe, il ne faut pas oublier cela aussi.
Avec cette série de tirs au but, vous avez démontré que vous êtes bien le spécialiste des penaltys…
Je savais l’importance de cette rencontre et je m’y suis bien préparé, surtout lors des exercices des tirs au but, même notre entraîneur Simondi avait senti que le match allait atteindre la série des penaltys. Il m’a confié qu’il comptait sur moi et que j’allais faire la différence. Dieu merci, j’ai réussi ma mission et j’ai repoussé les trois premiers tirs de l’ESS, je suis vraiment très heureux !
Vous avez bien senti le coup. Donnez-nous votre secret ?
Non, il n’y a pas de secret. Croyez-moi, c’est juste que j’ai l’habitude d’arrêter des penaltys depuis que je jouais à la JSMB. Et puis, je sors souvent des bons matchs face à l’ESS au stade du 8-Mai, je me suis bien préparé et je vous confie que je savais parfaitement ce que je faisais sur le terrain, mes parades n’étaient pas hasardeuses, je suivais les moindres gestes des tireurs sétifiens, après je décidais de la direction de la parade. Le penalty de Gourmi est la meilleure preuve de mes dires, je savais qu’il allait tenter une «Panenka» que j’ai bien captée.
Cela n’est-il pas un message que vous êtes le gardien numéro 1 en Algérie ?
Moi numéro 1 ? Non, je le pense pas. Cédric essaye toujours de sortir de bons matchs et d’être à la hauteur. Peut-être que le moment est venu pour moi d’avoir ma chance avec la sélection, j’ai pas mal de choses à donner et à offrir à l’EN. Halilhodzic connaît parfaitement son travail et je pense qu’il ne me priverait pas d’une titularisation, si je le méritais vraiment. J’essayerai de continuer sur ce rythme et à sortir de grands matchs jusqu’à l’été prochain, au Mondial du Brésil, on verra bien ce qui arrivera. Pour l’instant, savourons cette qualification que je tiens à dédier à notre cher public.
Simondi : «Je promets un meilleur rendement à l’avenir»
S’il y a quelqu’unqui savoure parfaitement cette qualification, c’est bien le coach français, Bernard Simondi. Ce dernier fait un parcours plus qu’excellent avec deux victoires consécutives arrachées toutes les deux à l’extérieur, sauf que ces victoires sont venues d’une manière peu séduisante. Face à l’ESS, le CSC a galéré 120 minutes pour arracher la qualification. Face à Bordj, la semaine passée aussi, c’était le même remake, avec un CSC très chanceux à la fin et mauvais sur le terrain. Ce qui a suscité un avis du coach Simondi en déclarant à nos confrères d’El Heddaf : «Je suis très heureux de ce début de parcours, la coupe est devenue un objectif, même si jouer sur trois fronts ne sera pas facile pour nous, surtout avec la programmation démentielle qui nous attend. Pour le rendement de mon équipe, je dois avouer qu’on n’était pas bons, mais dans ce genre de rencontre, le plus important reste la qualification qui s’est jouée sur de petits détails. On pouvait tuer le match en 1re période, mais on a raté des occasions de scorer. Mais bon, je promets un rendement encore meilleur à l’avenir. Aussi, je suis triste pour l’ESS à qui je souhaite un bon parcours en championnat.»
La coupe, cette fois ou jamais !
On dirait que tous les chemins mènent vers la finale cette saison. C’est peut-être la meilleure année où la coupe est plus que proche pour les Clubistes. C’est vrai que le CSC a ce complexe des quarts de final, un tour que les Verts n’arrivent toujours pas à le passer, mais avec l’effectif de cette année, vraiment tout est possible. Les coéquipiers de Derrag ont tout pour réussir cette année, jeunesse, expérience, envie, motivation, fougue et surtout chance, les ingrédients nécessaires pour draguer et séduire encore cette jolie coupe qui fait rêver les gentlemen’s Sanafir, et puis, trois équipes de la Ligue 1 sont présentes aux quarts, dont deux sont considérées comme des grosses pointures qui sont la JSK et le MCA. Alors que le reste des qualifiés sont des équipes de Ligue 2 et DNA, à présent il faut juste souhaiter un tirage clément pour ce CSC qui reste l’unique formation qui a éliminé trois formations de Ligue 1 jusqu’à présent qui sont la JSS, le MOB et l’ESS.
Derrag : «C’est la saison du Chabab !»
Titularisé dès le départ comme face au CABBA, Derrag retrouve peu à peu ses bons reflexes en attaque. Auteur d’une passe décisive lors du but de Boulemdaïs, Derrag a fait déjà son match référence : «Je suis très heureux de cette qualification, mais ce qui me réjouit le plus est cette passe décisive que j’ai délivrée à Boulemdaïs. On a fait de notre mieux pour offrir cette qualification à nos fans, on mérite le sacre et on doit continuer encore sur ce rythme pour aller chercher cette fameuse Coupe d’Algérie.»
Hadiouche : «La qualification est plus importante que le rendement»
Le milieu offensif, Hadiouche, a fait son entrée en deuxième mi-temps. Auteur d’une copie correcte, Hadiouche ne retient du match de vendredi dernier que la qualification qui reste la plus importante à ses yeux : «Il ne faut pas trop se focaliser sur notre rendement, car le plus important reste cette qualification arrachée avec panache. On essayera de s’améliorer encore au fil des matchs et surtout aller encore plus loin en coupe, surtout que nos fans s’attendent à beaucoup de choses de notre part.»
Bouhenna : «Je n’avais jamais vu une telle ambiance !»
Le défenseur franco-algérien, Rachid Bouhenna, était aux anges vendredi soir. Retenu parmi les 18 dans un classico lui a permis de découvrir la folle ambiance des derby de l’Est algérien, le joueur nous a déclaré : «Je remercie Dieu de m’avoir guidé pour opter pour un club comme le CSC. Les Sanafir sont d’une autre planète et l’ambiance qu’ils ont créée était grandiose, ils m’ont permis d’être l’homme le plus heureux sur terre, je n’avais jamais vu cela auparavant, ni en France ni même en Angleterre.»
Boulemdaïs : «J’espère rencontrer le MOC en finale»
Le buteur de l’équipe avec 9 réalisations cette saison toutes compétitions confondues veut rencontrer l’autre équipe de la ville qui est aussi la formation qui a formé Boulemdaïs, mais le joueur souhaite une fête, pas une revanche : «Procurer de la joie aux fans est la meilleure chose qui existe dans la vie, j’espère de tout cœur rencontrer le MOC en finale, afin que la coupe soit constantinoise cette saison.»
