Le secrétaire général du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, a, pour la énième fois, réitéré son appel au ministère de l’Education nationale pour mettre à jour la loi d’orientation de l’Education, notamment son article 10 qui a donné le caractère «facultatif» à l’enseignement de tamazight dans les établissements scolaires.
Intervenant mardi sur les ondes de la Radio nationale, M. Assad a manifesté son contentement quant à la poursuite de la généralisation de l’enseignement de tamazight, tout en regrettant sa «lente» progression. «Certes, tamazight est enseigné dans 44 wilayas, mais elle ne couvre pas toutes les communes des wilayas concernées», a-t-il fait remarquer. Le même responsable a, en outre, mis en garde contre «les tentatives de brouille», menées par certaines parties sur les acquis qui ont suivi l’officialisation de tamazight. «Tamazight est une langue officielle, et la loi suprême du pays doit être respectée», a-t-il insisté, appelant les autorités compétentes à recourir «à la force de la loi si besoin est» pour imposer le respect de cette langue nationale. A l’occasion, il n’a pas omis de saluer l’introduction du patrimoine matériel et immatériel amazigh dans les manuels scolaires de 2e génération. S’agissant du sort réservé au HCA après l’installation de l’académie de langue amazighe, M. Assad a, de nouveau, affirmé que l’institution qu’il dirige ne va pas disparaître. «Je dois expliquer que le HCA est une institution présidentielle et l’académie est une institution constitutionnelle. Ce qui fait que ces deux institutions sont condamnées à travailler de concert et en parallèle pour la promotion de tamazight», a-t-il dit, ajoutant que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a pris contact avec les recteurs d’université pour les charger de proposer des noms susceptibles de faire partie de l’académie. «Le personnel de l’académie est en train de se constituer. Le ministère va proposer des noms à la présidence qui va, à son tour, désigner les compétences par décret présidentiel», a expliqué le secrétaire général du HCA. Si El Hachemi Assad a, également, répondu à une question sur le débat fait autour de la transcription de tamazight pour le qualifier de «joute de caractères», considérant qu’«il y a une tentative de manipulation et d’instrumentalisation de la question du caractère». Face à cette situation, il a appelé à «ne pas se précipiter et prendre en compte la production littéraire faite essentiellement en caractère latin».