MOSTAGANEM – Le dramaturge, Si El Djillali Benabdelhalim (1990-1920) dont le nouveau théâtre régional de Mostaganem porte son nom, est considéré comme l’un des piliers du 4ème art algérien et fondateur du festival national du théâtre amateur, le plus ancien à l’échelle africaine.
Si El Djillali était parmi les pionniers qui ont fondé le théâtre amateur en Algérie. Il faut remonter jusqu’en 1937, date de la création de ‘‘Faoudj El Falah’‘, une section des Scouts musulmans au quartier mythique de Tidjdit, au cœur de Mostaganem, que Si El Djilali Benabdelhalim rejoint en tant qu’animateur de théâtre, mettant en scène au fil des années plusieurs pièces, dont ‘‘ le Dentiste atomique ‘‘ (1946) et une adaptation des ‘‘ Cinq couverts ‘‘ du dramaturge et cinéaste français Sacha Guitry.
Le dramaturge mostaganémois se distinguera par sa présence très remarquée dans le monde de la scène par l’écriture de textes et la mise en scène de plusieurs pièces.
En 1949, lors du concours du théâtre nord-africain à Alger, Si El Djilali Benabdelhalim rencontre d’autres géants algériens du quatrième art, comme Mustapha Kateb. De cette rencontre, quatre années après les massacres de mai 1945, se renforcera cette conviction et cette conception de la ‘‘ résistance par le théâtre’‘.
Si El Djilali Benabdelhalim, membre du P.P.A, ne concevait le théâtre que comme un prolongement à son engagement politique, comme l’a souligné un de ses compagnons, Hadj Mekki.
En 1967, Si Djilali Benabdelhalim prend l’initiative de réunir d’anciens membres des Scouts musulmans autour de l’idée de création d’un festival. L’idée est lancée. Elle se concrétisera sous l’égide des Syndicats d’initiative et de tourisme pour chapeauter le Festival.
Ce festival national du théâtre amateur a été une véritable école qui a permis l’émergence de valeurs sûres du 4ème art national. Si en 2017, cette manifestation soufflera sa cinquantième bougie, sa création, son développement et sa consécration resteront toujours liés au nom de Si El Djilali.
‘‘Si El Djilali était un homme de théâtre et un auteur, mais c’est sa formation politique et son intérêt pour la jeunesse qui lui l’ont conduit à la création de ce festival’‘, reconnait son camarade de parcours El Hadj Mekki.
Aujourd’hui, le nouveau théâtre de Mostaganem porte de nom de cet homme aux qualités et au talent reconnus et admis par tous. C’est une reconnaissance à son œuvre, ses sacrifices et ses efforts déployés pour le développement du 4ème art.