Si affif,membre du bureau politique du FLN sur Dzair TV, »Belkhadem est derrière la crise du FLN à l’APN »

Si affif,membre du bureau politique du FLN sur Dzair TV, »Belkhadem est derrière la crise du FLN à l’APN »

Le FLN risque de faire la Une durant longtemps

La crise au FLN passe indéniablement par une bataille de communication.

Les multitudes sorties médiatiques de Belayat, Boumehdi et Khaoua dans la presse écrite sur la crise qui secoue le parti majoritaire, sont passées à une vitesse supérieure, avec la diffusion d’une émission de plus d’une heure sur la crise du FLN, mardi dernier sur la chaîne Dzair TV. Et c’est l’un des proches du coordinateur du FLN, Abderrahmane Belayat, Abdelhamid Si Affif qui était l’invité de l’émission Heure de vérité sur la télévision du groupe Haddad. Et là Si Affif, face à deux jeunes journalistes a dominé le débat et dressé un tableau plus qu’exhaustif sur les dessous de la crise qui secoue le parti.

Le membre du BP a presque tout dit sur cette télévision privée, dénonçant notamment la mainmise des différents clans et de la corruption qui ronge les instances du parti. Si Affif a indiqué notamment, que le comité central du FLN est divisé en trois pôles: entre partisans de Abdelaziz Bouteflika qui aspirent à ce que ce dernier postule pour un quatrième mandat, des alliés à Ali Benflis et un troisième clan de soutien au profit de l’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche. Le député affirme que cette scission obéit, exclusivement à des considérations liées à l’élection présidentielle de 2014. Si Affif est surtout revenu sur la crise qui secoue les instances du FLN à l’APN, exhibant face à la caméra, les documents qui prouvent que cinq membre du BP, le président du groupe parlementaire et les huit présidents des commissions du FLN à l’Assemblée, ont été désignés par l’ancien SG, Abdelaziz Belkhadem, le 19 juin, pour une période d’une année et qu’aujourd’hui, le mandat a expiré et doivent accepter la désignation du nouveau responsable du FLN, Abderrahmane Belayat. Si Affif accuse même l’ancien SG Abdelaziz Belkhadem d’être derrière la crise qui a secoué le parti à l’APN, alors que le RND qui est dans la même situation que le FLN a installé ses nouvelles instances sans le moindre problème.

A ce propos, Si Affif a confirmé que le député du FLN pour la wilaya de Sidi Bel Abbès, Mohamed Lebid, a été désigné président du groupe parlementaire du parti à l’Assemblée populaire nationale (APN) en remplacement de Tahar Khaoua. Le nouveau président du GP du FLN le parti majoritaire à l’Assemblée avec 208 députés, a reçu son ordre de mission, pris possession de son bureau et du véhicule de service en tant que chef du FLN à la chambre basse.

La crise avait éclaté quand l’ex-président du groupe Tahar Khaoua avait rejeté avec d’autres députés du parti la désignation par le coordonnateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, de M.Mohamed Lebid à ce poste, considérant que cette opération ne relevait pas des prérogatives du coordonnateur du bureau politique du parti. A ce sujet, Si Affif a expliqué la légitimité de Belayat, sur le plateau de Dzair TV en rappelant que le comité central du FLN n’avait pas réussi à élire le nouveau SG du FLN, après la destitution de Belkhadem. «Les membres du CC avaient opté pour l’installation de la personne la plus ancienne pour occuper le poste de coordinateur, qui n’était autre que Abderrahmane Belayat» a précisé Si Affif, avant d’ajouter que ce dernier quittera son poste après l’élection du nouveau SG. Interrogé sur les possibles candidatures à ce poste, Si Affif a exclu la candidature de Benlflis affirmant qu’il n’est pas membre du comité central et par conséquent, il ne peut prétendre à ce poste. Quant à la candidature de Saïdani, Si Affif affirme que ce dernier a effectué le même parcours politique que lui et que par conséquent il peut, lui aussi, prétendre au poste de SG. Le membre du bureau politique et responsable des relations extérieur du FLN, est resté évasif sur ses choix politiques futurs, mais il est resté intransigeant et intraitable sur la force politique et la place du FLN dans l’échiquier politique national.