Le parfum de campagne pour la présidentielle de 2014 se fait déjà sentir. Le président du TAJ, Amar Ghoul, qui jusque-là a bien entretenu le suspense quant à la position de son parti vis-à-vis de cette importante échéance électorale, a annoncé, sous les applaudissements de ses adhérents et sympathisants, que «TAJ sera présent en force lors des élections présidentielles de 2014, et va jouer un rôle déterminant pour une grande fête nationale».
C’était hier au pavillon F de la Safex, Pins maritimes Alger, lors d’un rassemblement populaire à l’occasion de la célébration du 51e anniversaire de l’Indépendance. A ce sujet, questionné par «Le Jour d’Algérie», en marge de l’événement, sur le choix du candidat, le premier responsable de Tajamou Amel El Jazaïr rétorquera : «La question n’est pas encore tranchée. Nous avons nos instances, nous suivrons de près l’évolution de la situation politique. Nous resterons toujours fidèles aux hommes et à nos institutions. Notre parti à les siennes, ses ca-dres et au moment opportun nous allons décider du choix. Néanmoins notre choix est déjà fait, il est auprès de l’Algérie. Une Algérie sécurisée, forte, développée et qui a sa place parmi les grandes nations de ce monde». En outre, affirmant que sa formation politique sera un artisan-clé de ce rendez-vous électoral, il appellera les partis engagés pour les présidentielles, qu’il a qualifiés de «cavaliers de l’Algérie», à travailler tous ensemble sans exclusion aucune dans le respect de l’éthique, loin des discours provocateurs, se di-sant néanmoins pour les critiques constructives, rationnelles. Et de plaider dans ce contexte pour «l’humanisation de l’acte politique» et «la réhabilitation de l’échelle des valeurs». En outre, dans son discours, traduit simultanément dans le langage des signes pour les sourds-muets, le premier homme du TAJ, s’adressant aux jeunes présents en force à ce meeting, tentera de faire passer des «messages profonds» dits dans un «discours responsable» afin de les sensibiliser en cette période particulièrement critique, eu égard aux événements qui sont survenus et continuent à l’heure actuelle de survenir notamment dans les pays arabes. Aussi, et pour avoir utilisédes dizaines de fois l’expression «nous avons vaincu», Ghoul appellera la jeunesse algérienne à s’inspirer des valeurs inscrites dans la proclamation du 1er Novembre 1954, à placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération, car dira-t-il, «le pays n’est pas un butin de guerre, mais un gage à défendre». Dans cet ordre d’idées, il sollicitera les jeunes à afficher «plus de vigilance et de conscience», particulièrement en cette conjoncture, pour la sauvegarde de l’unité nationale, mais aussi «à retrousser les manches pour gagner dignement son pain», «parce que tout doit se faire par la jeunesse et pour cette jeunesse pour développer encore l’Algérie et bien sûr préserver les grands acquis du pays, notamment en matière de sécurité et stabilité», référence faite à la réconciliation nationale. Abordant le printemps arabe et déclarant son «soutien aux peuples frères», Ghoul rendra «grâce à Dieu de nous avoir préservés» de ce mouvement qui n’a engendré que «douleur et blessures», et criera haut et fort et sous les acclamations de l’assistance : «Nous ne voulons pas de printemps en Algérie».
Par Lynda Naili Bourebrab
