L’accident vasculaire cérébral (AVC), l’une des maladies des temps modernes et de la société de consommation, se répand à une allure vertigineuse au sein de toutes les franges de la population. Selon les spécialistes en neurologie, cette maladie silencieuse et sournoise provoque un décès toutes les 25 minutes en Algérie. 20 000 personnes en meurent chaque année.
On enregistre 60 000 nouveaux cas chaque année touchés pour cette pathologie, soit un cas toutes les 9 minutes. Les malades peuvent être exposés à de graves blessures allant jusqu’à l’incapacité physique permanente ou paraplégique. Les décès dus à cette maladie sont considérés, selon les statistiques cinq fois plus importantes que ceux des accidents de la route. Les spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour attirer l’attention sur cette grave pathologie.
C’est dans cette optique qu’a été organisé à la salle de conférences du Centre hospitalo-universitaire Saâdna Abdenour de Sétif, une première session de formation sur les maladies neurologiques, dont le Dr Zoubiri Hassen, chef du service de neurologie du CHU de Sétif nous donne les grandes lignes :
» C’est afin de sensibiliser les médecins participants de la gravité de la maladie de l’accident vasculaire cérébral causant chaque année des milliers de décès parmi la population, au moment où beaucoup d’autres cas pouvaient être sauvés si une intervention médicale a été faite en urgence. » Mais malheureusement, indique-t-il, 90% des malades arrivent à l’hôpital très en retard.
Si le malade était pris en charge immédiatement dès le début dans une ambulance par des soins au niveau des urgences médicales, il pourrait être sauvé. Le processus de prise en charge médical doit être pris avant les quatre heures de l’attaque pour éviter la mort des cellules du cerveau ».
Avant de poursuivre : » Il est regrettable malheureux de dire que 10% des décès sont des personnes âgées de moins de 45 ans. Des précautions et des préventions sont plus que nécessaires pour les plus vulnérables et plus exposés qui sont les personnes ayant une pression artérielle élevée plus que la normale, les diabétiques, il y a aussi l’obésité, le tabaisme. La pratique du sport et le suivi d’un régime alimentaire sont préconisés pour ces cas ».
Selon le Dr Ramdhani, spécialiste en neurologie, le CHU de Sétif a enregistré à lui seul, plus de 400 cas au cours des dix derniers mois. Sur les symptômes de la maladie, on a relevé des cas de paraplégie, des troubles de l’élocution, de la parole, des paralysies faciales partielles.
La même source a révélé que l’hôpital a développé une unité spécialisée dans le traitement et les soins des patients victimes de traumatisme crânien, qui est le deuxième genre dans le pays après celle de l’hôpital de Blida. En conclusion, notre interlocuteur a appelé à la nécessité de créer et d’élargir la culture de prévention absente chez 60% des patients atteints par cette maladie, méconnaissant ses causes et ses symptômes.