Finie la situation de blocage?
Mohamed Seghir Kara affirme que le sénateur du tiers présidentiel, Mohamed Boukhalfa, est pressenti au poste de secrétaire général.
Le bout du tunnel se profile à l’horizon pour le parti du FLN. Le vieux parti est apparemment, sur le point de trouver une issue. La session du comité central se tiendrait vers la fin du mois en cours. Interrogé sur la date de la session du comité central, Abdelkrim Abada n’a pas avancé de date. Il s’est contenté de dire qu’elle aura lieu avant la fin du mois en cours. «Il y a une volonté commune pour que la session ordinaire du comité central se tienne avant la fin du mois en cours», a précisé le représentant du mouvement de redressement. Joint par téléphone, notre interlocuteur explique que faire perdurer les choses risque de compliquer davantage la situation. «Il n’est ni dans l’intérêt du parti ni celui du pays, de maintenir ce statu quo», a-t-il affirmé.
M.Abada indique que les militants du parti sont conscients des défis de cette conjoncture. «Nous devons débloquer la situation pour nous préparer aux prochaines échéances», a-t-il indiqué allusion faite à la révision de la Constitution et la présidentielle de 2014. Selon lui, les concertations se poursuivent au quotidien pour trouver un compromis. «Les concertations sur le candidat au poste de SG avancent», assure le chef de file du mouvement de redressement, Abdelkrim Abada. Ce responsable s’est montré plus optimiste. «Nous allons bientôt trouver un consensus», confie-t-il en précisant que les tractations vont prendre encore une semaine.
Qui est l’homme de consensus? M. Abada n’a pas été très précis dans sa réponse en affirmant: «Ce n’est pas encore confirmé.» Il y a une liste de personnes qui font l’objet de concertation. Contrairement à lui, le porte-parole du mouvement de redressement n’a pas été par quatre chemins.
Contacté hier à ce sujet, Mohamed Seghir Kara affirme que le sénateur du tiers présidentiel, Mohammed Boukhalfa est pressenti au poste de secrétaire général. «D’après les tractations, la majorité des membres du comité central soutiennent Mohammed Boukhalfa qui est un militant fidèle du parti et qui n’a pas pris parti avec aucune aile», avance M.Kara.
Ami proche du défunt Abderrezak Bouhara, Bou-khalfa a fait partie du comité des sages pour régler la crise au sein du parti. M.Kara précise qu’il est le seul homme au parcours irréprochable. «Nous cherchons un militant fidèle et propre, capable de réunir la famille du FLN», a-t-il affirmé.
Il faut reconnaître que la perte de M. Bouhara a sérieusement compliqué la situation au FLN ces derniers jours.
Une lutte larvée a été menée par les deux ailes pour désigner le successeur au désormais ex-secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Même la gestion provisoire des affaires du parti fait l’objet de conflit.
Les deux ailes se renvoient les accusations sur les activités illégales. M.Kara estime que le bureau qui a géré les travaux de la dernière session du comité central sous la présidence de M.Ahmed Boumehdi, qui est restée ouverte selon lui, est «l’instance légitime pour la gestion des affaires du parti en attendant l’élection d’un nouveau secrétaire général».
Pour lui, le bureau politique chargé de la gestion des affaires du parti conduit par M.Abderrahmane Belayat «n’est pas en droit d’assumer cette tâche car désigné par l’ex-secrétaire général». Il a imputé la division au sein du parti à «la présence d’un lobby constitué de détenteurs d’argent sale et d’intrus au bureau politique, au comité central et aux mouhafadhate du parti étroitement liés à M.Belkhadem».
De son côté, M.Belayat, membre du bureau politique, qui gère provisoirement les affaires du parti, a précisé que «le bureau dont les soi-disant redresseurs parlent est totalement inexistant». «Nous ne connaissons pas les personnes qui le composent et il n’est pas inscrit dans le procès-verbal de la dernière session du comité central dont j’ai personnellement annoncé la clôture des travaux», a-t-il affirmé.