Session de rattrapage du baccalauréat 2016: Les conseillers d’orientation à l’écoute des candidats

Session de rattrapage du baccalauréat 2016: Les conseillers d’orientation à l’écoute des candidats

Alors que l’enquête sur les fuites se poursuit, le baccalauréat continue de faire l’actualité. Dans la perspective de la session de rattrapage, prévue le 19 juin prochain, la mobilisation est le maître-mot pour les pédagogues, conseillers en orientation et guidance, ainsi que les syndicats du secteur. Ainsi, les conseillers d’orientation sont déjà à pied d’œuvre au niveau des lycées, pour accompagner psychologiquement les élèves-candidats, selon les indications fournies hier par une conseillère d’orientation et de guidance scolaire, qui s’est exprimée à la radio. Elle a fait savoir, d’autre part, que plus d’une dizaine d’élèves, dont certains étaient accompagnés de leurs parents, se sont présentés dès le premier jour, dans les établissements scolaires qui seront désormais ouverts jusqu’à la date de l’examen, pour ceux désirant faire leur révision.

En tant que pédagogue, Zoubida Maâmria a tenu à rassurer les élèves qui repassent leur baccalauréat pour la deuxième fois, qu’“avec du recul, maintenant, ils savent ce que c’est un examen. Je pense que l’élève va y aller avec plus de sérénité, parce qu’il sait qu’on le soutient, et parce qu’on a tout fait pour qu’il ne soit pas la victime d’un système maffieux”, a-t-elle dit en ajoutant que “les chefs de centre d’examen veillent (sur la régularité de l’examen, ndlr”.



Après avoir souligné la nécessité pour les parents de “laisser leurs enfants passer dans la sérénité cet examen”, elle a dressé un violent réquisitoire contre la fraude, en se disant “contre la fraude, contre le système maffieux”, en formulant son soutien à la ministre de l’Éducation nationale. “On est tous derrière la ministre et son secteur, parce qu’elle a imposé pour la première fois la rigueur, et nous a fait finalement découvrir le pot aux roses”, a-t-elle indiqué dans ce sens.

Selon Zoubida Maâmria, “il y a finalement un segment dans le dispositif de cet examen qui ne répondait pas aux normes”. Elle a déploré, dans ce sens, que “des parents soient intervenus avec leur argent”, avant de clamer : “Le savoir ne se vend pas, mais c’est l’honnêteté qui paie”, et de rendre hommage à tous les élèves et candidats qui ont été honnêtes et n’ont pas voulu se laisser manipuler. Elle dira apporter son soutien, dans ce cadre, au processus de réformes de l’examen du baccalauréat, exprimé par la ministre de l’Éducation car, pour elle, le baccalauréat a prouvé ses limites, par endroits. Elle a rappelé, dans ce sens, que le baccalauréat a presque deux siècles d’existence. Lorsqu’il a été conçu, il n’a pas prévu les technologies modernes. Ces dernières ont donc devancé le “système fixe du bac”, a-t-elle estimé. Pour la pédagogue, “il est impératif de repenser le système en termes de validité”, parce que, dit-elle, “un examen est un instrument de mesure, qui doit être valide partout, et effectivement, à l’examen du baccalauréat à mesurer le contenu, en termes de savoir, partout à travers le territoire”.

Pour rappel, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, a estimé, lors d’une conférence de presse lundi, que “des changements dans l’organisation et la programmation des examens nationaux, notamment le bac, sont désormais un impératif”. Elle a souligné que “les résultats du comité mixte entre le ministère et ses partenaires sociaux installé à cet effet seront prochainement présentés”.