Session criminelle au tribunal de Tizi Ouzou: Les affaires d’ atteintes aux moeurs dominent

Session criminelle au tribunal de Tizi Ouzou: Les affaires d’ atteintes aux moeurs dominent

Ouverte hier au tribunal de Tizi Ouzou, la session criminelle est, selon le programme que nous détenons, dominée par les affaires relatives aux atteintes aux moeurs et aux mineurs. Ces délits sont suivis au pas par d’autres affaires liées à la constitution de bandes armées spécialisées dans le rapt. Le faux et usage de faux dont les affaires ont défrayé la chronique tizi ouzouène, ces dernières années, arrive quand même avec deux affaires.En fait, la multiplication des atteintes aux mineurs et aux bonnes moeurs se multiplient à vue d’oeil ces dernières années.

Cette tendance à la hausse se vérifie chaque jour au vu des rapports émanant des services de sécurité. Elles sont en fait quatre affaires impliquant dix personnes entre arrêtées et appelées à comparaître. La première verra le juge examiner une affaire de séquestration d’une jeune fille de 16 ans alors que la seconde, la plus importante, par le nombre de personnes impliquées, sera devant le juge mercredi 18 mai.

Sept personnes comparaîtront pour plusieurs chefs d’inculpation, à savoir l’agression sexuelle contre des mineurs et autres séquestrations de jeunes filles.L’autre volet qui détient une part aussi importante des procès est celui relatif au banditisme. Plusieurs affaires seront examinées lors de la session qui s’ouvre donc jusqu’à la fin du mois de mai.

La constitution de bandes de malfaiteurs s’est en effet imposée dans le tableau de bord sociologique de la wilaya de Tizi Ouzou. L’insécurité des personnes et des biens grandement pris un coup d’accélération ces dernières années en effet. Profitant de la faiblesse de couverture sécuritaire de certaines régions, ces bandes agissent avec une relative quiétude. Livrée à elle-même, la population ne peut donc que subir le diktat de ces groupes.Par ailleurs, notons que les affaires de terrorisme sont presque absentes de cette session avec seulement une seule.

Elle sera au menu le 17 mai avec la comparution de Djouahra Ahmed pour appartenance à un groupe terroriste, détention d’armes à feu, détention de fascicules faisant l’apologie du terrorisme et détention de produits explosifs, participation à des kidnappings et enlèvement en vue de rançons. A rappeler à ce sujet justement que le terroriste en question activait dans les maquis de Draâ El Mizan et les environs au sein de la katibate El Farouk qui était sous la bannière d’Aqmi. Il a été d’abord condamné par contumace par le tribunal de Bir Mourad Raïs en mai 2015 avec un groupe de 34 personnes.

Il a écopé de la peine capitale. Les faits remontent en fait à septembre 2012 lorsqu’un groupe mené par Hamdane Mohamed alias Abdelkahar Abd Naïm activant à Draâ El Mizan au sein de la katibate El Farouk a été arrêté. Quelques temps plus tard, les éléments de l’ANP ont débusqué les mouvements de tout le groupe qui a été démantelé.A rappeler également que la session n’apporte pas dans son programme des procès relatifs à la prostitution. La chronique judiciaire locale a été marquée le long des dernières années, par le démantèlement de beaucoup de réseaux de prostitution impliquant des dizaines de femmes et de tenanciers de bars clandestins et de lieux de débauche. Des affaires largement attendues et qui, selon toute vraisemblance, alimenteront les chroniques judiciaires de cet été.