Fort de son propos, Ould Abbès aura certainement su répondre à ses détracteurs auxquels il a répliqué par de cinglantes réparties.
Dans cette campagne électorale qui tire, désormais, à sa fin, le trublion Djamel Ould Abbès, SG attitré du FLN n’aura pas fait dans le clair obscur. A moult reprises, il a affiché par un discours sans équivoque aucune, une seule ligne de conduite: celle de l’attachement au programme du parti et donc à celui du président de la République Abdelaziz Bouteflika. On ne peut plus franc et conséquent ce premier homme de cette redoutable machine électorale qu’est le parti au pouvoir. Fort de son propos, Ould Abbès aura certainement su répondre à ses détracteurs auxquels il a répliqué par de cinglantes réparties. Un exercice, avoue-t-on, pour lequel il est particulièrement rodé. Alors que les divergences demeurent profondes sur les grands choix de l’heure, autour de la situation politique et économique du pays. Djamel Ould Abbès préfère faire le choix de la fidélité lequel semble payer à l’homme et donc à la formation qu’il représente. Du moins c’est ce que laisse apparaître son aplomb qui désarçonne nombre de ses adversaires dans les joutes électorales en cours.
Le discours de Ould Abbès ne laisse pas indifférent. Il marque les esprits quel que soit le bord auquel ils appartiennent. A la faveur d’une diatribe qui n’a pas épargné les deux forces politiques du pays, à savoir le FLN et le RND, Ould Abbès n’a pas hésité à recadrer son adversaire de poids, Ouyahia. Lors d’un meeting qu’il a animé à Tizi Ouzou, le secrétaire général du FLN s’en est pris à son «allié» du RND qu’il soupçonne de vouloir privatiser les entreprises publiques. «Nous allons nous opposer de toutes nos forces à la privatisation des entreprises publiques», a-t-il asséné en rappelant vouloir «protéger les emplois» et «les salaires des travailleurs». «Le FLN défendra le secteur public quel que soit le prix à payer», a ajouté Ould Abbès, rodé pour les sorties polémiques. Face aux attaques, Djamel Ould Abbès a déclaré que sa formation politique n’est «nullement inquiète des attaques qui visent à la discréditer auprès de l’électorat».
Animant un meeting populaire à Médéa, il a estimé que les attaques dont fait l’objet, depuis quelques jours, sa formation politique, ne sont pas une source d’inquiétude pour le vieux parti et qu’elles ne «parviendront pas à ébranler sa confiance en une large victoire lors du scrutin du 23 novembre». Ce sont plutôt nos adversaires politiques qui sont inquiets devant la machine électorale du parti et de son ancrage au sein de la société, a-t-il ajouté, affirmant que le peuple est avec le FLN, qu’il est «sa source et son vivier».
Dès le départ donc de la campagne électorale Ould Abbès avait déjà annoncé la couleur. Celle de la fidélité.
Libre au monde d’interpréter ensuite ce choix comme il l’entend. N’est-ce pas que Ould Abbès a eu à rappeler à moult reprises que son parti oeuvrera à parachever le programme de développement du président de la République pour «préserver la stabilité et la sécurité de l’Algérie». Toutes les actions de l’homme fort du parti obéiront d’ailleurs à ce leitmotiv. Aux premiers balbutiements de la campagne électorale, Ould Abbès n’avait en fait pas caché son modus operandi; «Après consultations, j’ai décidé d’installer la commission nationale, composée de ministres, dont certains sont en exercice, pour se pencher sur les recours. Cette commission a eu à traiter pas moins de 4 000 dossiers», a-t-il eu à affirmer. Il faut enfin que la véritable mission du FLN lors de ces élections locales du 23 novembre soit de prendre allègrement le contrôle des APC.