SERVICE PUBLIC : L’humanisation au secours de la performance

SERVICE PUBLIC : L’humanisation au secours de la performance

L’administration doit innover dans ses relations avec les usagers. Le contact doit être souple et plus humanisé.

L’origine de la faiblesse du service public en Algérie est plutôt d’ordre relationnel. L’Etat investit autant d’argent, sinon plus que beaucoup d’autres pays dits développés en termes d’équipements et de réalisation d’infrastructures, mais sans résultats. Les propos sont du président de l’Observatoire national du service public(Onsp) Abdelhak Saihi.

En donnant hier, lors d’un point de presse, en résumé les esquisses du rapport du bilan d’évaluation de l’activité de l’Onps depuis sa création (20 mars 2016), Abdelhak Saihi a indiqué que le point principal de ce rapport est la nécessité d’améliorer les rapports entre l’administration de façon globale et le citoyen.

«L’administration doit innover dans ses relations avec les usagers. Le contact entre cette dernière et le citoyen doit être souple et plus humanisé. Cette dernière doit opter pour la transparence dans ses services», a préconisé le président de l’Onps. Le citoyen a amplement le droit de savoir ce qui se passe dans une institution publique. «Il a le droit de savoir les projets qui vont être réalisés, il a le droit de savoir ce qui a été acquis comme équipements neufs, le nombre d’effectifs…etc», a déclaré Abdelhak Saihi. La meilleure façon pour atteindre cet objectif de l’avis du conférencier est la communication. «Les nouvelles technologies et les supports traditionnels de communication doivent être utilisés au maximum», dira-t-il. Donnant l’exemple du secteur de la santé, que tout le monde pointe du doigt ces jours-ci, quant à la qualité des prestations, le président de l’Onps a indiqué que la non-implication du patient dans le système sanitaire est à lorigine de plusieurs insuffisances. «C’est l’absence de cette implication qui a fait que le patient est mal traité au niveau des établissements hospitaliers. C’est l’absence de l’implication de ce dernier qui est à l’origine du rapport conflictuel entre le médecin et le patient», affirme-t-il, en déplorant la place qu’occupe l’Algérie dans le classement de l’OMS. «L’Algérie dépense de loin plus d’argent en termes de prise en charge sanitaire par habitant que la Malaisie.

Néanmoins, la Malaisie figure parmi les pays les plus performants en matière de santé», s’est-il dit désolé. Pour remédier à cet état de fait, le président de l’Onps a fait savoir que le rapport de l’Onps qui sera remis au président de la République et le Premier ministre dans l’après-midi d’hier, suggère de faire de la ressource humaine le centre de la politique de l’amélioration du service public. «Cette qualification passe bien évidemment par la formation», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, et en présentant auparavant le plan de l’amélioration du service public dans le secteur de la santé, le représentant du ministère de la Santé a indiqué que beaucoup d’efforts ont été consentis, ces dernières années en termes de prise en charge.

Outre la réalisation des structures sanitaires tous types confondus, le ministère a procédé à l’acquisition des outils de pointe. «Le ministère a pu mettre en marche 32 accélérateurs pour la prise en charge de la radiothérapie. 12 autres sont en voie d’installation», fera-t-il savoir, en mentionnant que le coût de ces accélérateurs est excessivement cher.

«Les hôpitaux et plusieurs polycliniques ont été dotés de radars», a ajouté le représentant du ministère de la Santé. Plusieurs autres décisions importantes ont été prises s’agissant de la décentralisation des soins. «Les polycliniques sont capables maintenant, grâce aux moyens dont elles disposent et la disponibilité des spécialités de prendre convenablement en charge les patients souffrant de plusieurs pathologies». Le représentant du ministère de la Santé qui reconnaît la persistance de plusieurs dysfonctionnements dans le système sanitaire, notamment en ce qui concerne l’accueil, a fait remarquer que l’objectif ultime du ministère de la Santé est d’avoir au niveau de chaque wilaya un hôpital de référence. Ce n’est qu’une fois que cet objectif aura été atteint que le problème des évacuations des patients connaîtra son épilogue», a-t-il conclu.

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