inscrite Dans le cadre de la directive du Premier ministre, la rencontre qui a regroupé, hier, à Alger, la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Dalila Boudjemaâ, avec les directeurs des 48 wilayas du pays, a permis de débattre de la réforme du service public dans le secteur de l’environnement.
« Cette rencontre inscrite dans la dynamique du programme du gouvernement en matière d’amélioration du service public nous permettra de débattre des lacunes en vue de trouver des solutions d’autant que nous avons reçu des instructions du Premier ministre, et à nous d’adapter ces directives à l’environnement », dira la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement à l’ouverture des travaux de cette rencontre.
Elle précisera que « des priorités ont été définies et des orientations vous seront données notamment sur deux points, l’accueil du citoyens et l’amélioration du cadre de vie ».
La qualité de service dans le domaine de l’environnement s’appuie sur l’amélioration de l’accueil des citoyens par la mise en place de bureaux d’accueil, d’orientation et d’information, l’aménagement des espaces d’attente d’information en les dotant des équipements adéquats (téléphone, fax…) et le renforcement de la communication et de l’information, « un point noir pour notre secteur », dira Dalila Boudjemaâ.
A ce sujet, la ministre a appelé « au renforcement des capacités du standard de son département (Mate), la mise en place d’un site web et d’un registre de doléances ». Pour ce qui est du deuxième point focal dans l’amélioration du service public, des allègements des procédures de traitement, de délivrance des documents et révision des textes réglementaires.
Cette révision, fera remarquer la ministre, « est en préparation et concerne l’étude d’impact et étude de dangers ». Avant de préciser que « depuis 2002, un programme d’amélioration du cadre de vie avec notamment la gestion des déchets spéciaux et déchets ménagers est en œuvre ». Dalila Boudjemaâ a sommé les directeurs de wilaya à « améliorer le rythme des réalisations des CET (centres d’enfouissement technique), des décharges contrôlées, des déchetteries et centres de tri ». Elle évoquera l’exemple de « cette wilaya qui vient de réceptionner cette année un projet inscrit en 2004 ». Comme elle a instruit les responsables de l’environnement des wilaya à « un déploiement intense sur le terrain pour évaluer les actions de prévention et de contrôle auprès des populations à travers des équipes mobiles chargées du contrôle doublé d’une sensibilisation des populations à la gestion des déchets ».
Des programmes d’envergure pour des villes propres
Au cours de cette rencontre, les directeurs des principales wilayas du pays se sont succédé à la tribune pour évoquer le programme tracé, les difficultés rencontrées et les propositions pour améliorer le quotidien des citoyens. Le réprésentant de la wilaya d’Adrar, le premier à intervenir, évoquera la lenteur dans la prise en charge administrative des requêtes des citoyens. De son côté, la wilaya d’Alger représentée par Messaoud Tebbani, a pris des mesures depuis 2011 et l’objectif de l’amélioration de la prise en charge des doléances des citoyens, tracé avec notamment la désignation d’un administrateur et d’un responsable de la sensibilisation et de la communication.
Un programme de création de déchetterie et de CET est en réalisation à Hamici et Corso. Le centre de tri de Kouba est mis en service avec vente des produits récupérables. D’autres déchetteries ont été créées à Bab Ezzouar et El Hamiz. « Ce qui permet d’améliorer le cadre de vie et créer de l’emploi vert », expliquera le directeur de l’environnement d’Alger. Il a annoncé dans ce sillage, « la mise en service, avant la fin de l’année, d’une unité de recyclage du plastique et le lancement d’un programme de lutte contre les décharges sauvages ». La direction de l’environnement d’Alger tend au développement du traitement des déchets par catégories (déchets ménagers, déchets inertes et déchets spéciaux) et ce à travers 5 stations de compostage dont 3 sont en réalisation. Toutefois, pour mieux être proche des citoyens, Messaoud Tebbani demande un « soutien en moyens matériels et en représentation dans les instances locales principalement les 13 communes administratives et les bureaux d’hygiène communaux.
Pour ce qui est de la normalisation des bacs à ordures, une estimation est faite à 285 millions de dinars à l’indicatif de la wilaya ».La wilaya d’Oran, elle, a retenu trois thématiques pour améliorer le cadre de vie de la population : les déchets, l’énergie et la sensibilisation. Cette dernière reste active à travers les deux jours de réception, l’animation d’une émission radiophonique par semaine, les interviews accordées aux médias en plus des forums des journaux. La wilaya de Constantine veille sur son environnement par l’adoption d’un plan de travail basé sur l’aménagement d’un parc urbain au centre ville et le lancement de l’opération des bacs à ordures enterrés à travers les quartiers. Un cahier de charges type a été créé pour répondre aux doléances des citoyens et responsabiliser les gestionnaires des EPIC de collecte dans l’achat des équipements. La wilaya de Tipasa, attractive à travers ses sites touristiques et ses vestiges, s’attelle à insuffler un esprit vert pour faire retrouver la propreté à ses villes, ses forêts, ses plages. Et ce à travers un plan d’élimination des décharges sauvages, la création de déchetteries et la sensibilisation quant à l’importance du tri sélectif des ordures ménagères. Un débat franc a suivi les exposés pour trouver les solutions idoines susceptibles de créer des villes propres.
Souhila Habib